Quand on aura(it) des députés, tous les sympathisants de diverses opinions (correspondant à des partis ou des associations le cas échéant) vont comprendre que s’ils viennent voter sur la plateforme, ils vont influencer le résultat final du vote, même un peu (compte tenu de notre nombre de députés et de la proportionnelle), en tous cas c’est plus sûr que d’écrire un courrier ou faire une pétition puisque le résultat est direct.
D’ailleurs, quand il y aura des pétitions Change.org ou autres adressées à « tous les députés », il ne faudrait pas se priver de répondre systématiquement « venez voter sur mavoix.info ».
Une fois qu’il y aurait eu un vote très décalé dans un sens, les autres groupes et individus vont comprendre qu’il faut eux aussi s’y mettre. Ils vont peut-être même comprendre avant que le problème se pose!
Plus il y a de monde inscrit et votant, plus le vote est représentatif et moins la voix d’un groupe limité et éventuellement pas représentatif du reste compte.
Le principal cas où cela pourrait arriver est quand un groupe est très mobilisé à propos d’un projet (le plus souvent contre…) tout en ayant le reste de la population relativement indifférent faute de comprendre les enjeux et de se sentir concerné par ceux-ci.
Par exemple, si un projet concerne spécifiquement les notaires, le lien vers mavoix va tourner abondamment dans la profession et ce seront peut-être surtout des gens travaillant là-dedans qui voteront, les autres ne comprenant pas bien en quoi ça les touche.
Mavoix serait alors, en particulier ces fois-là, un outil contribuant à éviter à ceux qui se sentent concernés de subir une mesure qu’ils pensent défavorable.
Cela ne me pose pas de problème car c’est bien un intérêt d’être en démocratie: inversement, pour en prendre plein les dents, la tyrannie fait bien l’affaire.
Un des éléments du désabusement démocratique actuel est en effet que quand sort une réforme qui te concerne, tu peux souvent te dire :« je vais encore me faire avoir ».
Concernant le coût: une part importante des ressources annexes (assistants parlementaires, frais de mandat voire réserve parlementaire) des députés sera consacrée à la plateforme dans la mesure du possible, par ailleurs il serait possible de solliciter des dons volontaires.
Le seul souci serait alors de déterminer quelle personne morale ou physique les reçoit pour couvrir les frais restants, sachant qu’il y a une grande méfiance à créer une structure formelle MaVoix. Ce serait sympa que les dons soient déductibles fiscalement mais là aussi cela a des implications en termes de structure.
Des paiements obligatoires changeraient vraiment l’état d’esprit en créant une barrière même limitée pour les vrais votants, une sorte de suffrage censitaire ou de vote réservé à des adhérents (à quoi?) à jour de cotisation. Les électeurs des législatives ne vont pas voter pour créer des référendums payants.