@anthony-o je me plaçais dans le cadre de la plateforme de vote, sans spécialement d’outil de débat puisque c’est moins au point voire que la résultante du débat à un moment était de dire « n’allons surtout pas centraliser nous-même le débat ».
@Didierf : il ne s’agit pas d"interpeller" les élus au sens classique du terme, comme peuvent le faire d’autres mouvements ou candidats, comme le font des dizaines d’associations et de citoyens au point que les candidats et députés se sentent parfois ensevelis sous le courrier et ont besoin de leurs assistants pour lire et faire des réponses (souvent des réponses « type » faute d’une armada suffisante d’assistants…). Ces interpellations sont encore de la politique avec un (bout de) programme derrière lequel tente de se faire un rassemblement.
Il s’agit plutôt, disons, de faire un « hack externe », l’interne étant d’avoir des députés à nous dans la place… mais ce n’est pas parce qu’on a 0 député qu’on ne sait pas répartir le vote plateforme sur N volontaires qui se seraient manifestés ou sur les 577 sièges - et comme on sait faire, on peut le montrer à tous.
Il s’agit de faire notre vote plateforme, "ni pour ni contre mais à côté"effectivement. Et de faire connaître le résultat et au grand public (affichage sur notre site, nos media sociaux, éventuellement mails à des media) et aux députés qui pourront en prendre connaissance même si les media ne republient pas in extenso la liste de 577 votes potentiels; il y a là en partie une nécessité pratique liée au court délai entre la fin de l’examen d’un texte et son vote solennel (ça fait partie de l’expérimentation en temps réel: un vote qui est sur un court délai, moins de 48h, pour un dépouillement au denier moment mais pas trop).
Le tout n’étant (plutôt) pas du militantisme humain où on va interpeller, non, ce serait juste l’aboutissement de l’algorithme de la plateforme de vote: la machine a un résultat en votants, le transforme à la proportionnelle en résultat en sièges, tire au sort la répartition et envoie par mail à toute la mailing-liste la liste des résultats et à chaque député, quasi le même avec un paragraphe préformaté indiquant le résultat le concernant « si tu veux voter en suivant la volonté populaire exprimée sur la plateforme, vote (contre p.ex.) ». A un bout, il y a le citoyen votant, au milieu un système informatique programmé et à l’autre bout, un mail aux députés et à tous les abonnés.
C’est comme tirer un missile en mode « tire et oublie »: il y a une charge démocratique en tête (le résultat plateforme), on la propulse vers des cibles prévues et ensuite on rentre chez soi, on écoute distraitement la radio pour avoir des nouvelles de l’impact et on recommence…
Le résultat plateforme sera forcément mitigé avec des pour et des contre, souvent décalé par rapport au vote global des députés ou plutôt vice-versa: un des buts sera de mettre en évidence le frottement, les différences, entre les deux.
On pourra(it) dire aussi: ils nous embêtent avec des votes qui ne nous correspondent pas, eh bien vice-versa, embêtons-les (éventuellement) avec des votes qui ne leur correspondent pas. Nous sommes le peuple, les décisions sont prises en notre nom, on n’a pas à craindre de déranger.
Il y a des idées d’avoir des députés (notamment France Insoumise et En Marche parce c’est ce qui est le moins éloigné de l’esprit de mouvements citoyens (d’ailleurs par exemple, ils ont du mal à faire des alliances avec des non-membres)) qui s’engagent ponctuellement, sur des lois choisies ou pour une semaine @Theophane_DUBRAY , à appliquer ponctuellement de la démocratie directe.
A ce moment, si cela passe par notre plateforme, c’est comme si venaient s’ajouter à nos N_1 (=0 ) élus, N_2 députés « ralliés ponctuels » et la plateforme peut aussi faire une répartition du vote citoyen: à la proportionnelle entre les (N_1 + N_2) députés engagés.
Ce qui n’empêche pas de répartir, entre le reste des 577 députés, le reste de la répartition sur 577 et de publier le tout « comme d’habitude ».
Pour le débat, j’en étais donc plutôt resté à l’idée exprimée sur d’autres fils qu’il est partout et qu’on n’a pas à le centraliser nous (surtout en forum, à la main, avec besoin d’une modération ou des synthèses faites à la main: dans les deux cas, on va très vite avoir des accusations de censure et de partialité et inversement, si on ne modère pas un forum 100% public ça peut « partir en vrille », la discussion ci-dessus en est un exemple encore gentil).
En même temps, un espace de débat peut manquer. Au moins un résumé des principales raisons de voter pour ou contre ou blanc sur tel texte en complément de la plateforme de vote, c’est le plus essentiel.
Au Parlement actuellement, il y a bien une enceinte unifiée de débat, en plus de la presse, des réunions internes des groupes: c’est le débat parlementaire lui-même. Souvent, il s’agit d’un débat entre personnes convaincues donc il fait peu bouger les lignes; quand la question est plus « originale » l’enjeu de convaincre certains peut être plus important. De plus, une partie du « débat » entre partis de gouvernement consist(ait?) à s’envoyer à la figure les mauvais bilans des mandats précédents, ce qui permet parfois d’esquiver le fond…
Tout ça pour dire qu’il peut être utile d’avoir un agrégateur de débat constructif. Un agrégateur, en considérant que le débat est partout donc qu’on récupèrerait des avis sur peut-être une assez large sélection de sources sérieuses.