Plan B - Et si le hack échoue ?

En pareil cas, à ne pas exclure, il faut s’attendre à une perte d’énergies militantes mais il en restera. D’autant que certains (candidats, informaticiens) étaient dans une optique de s’engager pour 5 ans en cas de victoire.

Pour la suite, côté informatique, les développements de la plateforme de vote et de celle de collecte des dons ont bien avancé par rapport au début de la campagne (en temps de stress, on fait des progrès fulgurants) et ce serait très dommage de tout abandonner et de laisser un autre collectif similaire tout remonter de A à Z pour la suite.
Au minimum, on pourrait laisser les versions finales de ces codes de plateforme en open source (si ça ne pose pas de souci de sécurité).

Politiquement, même s’il a été dit que c’est « une expérience », il serait bon de lui donner une suite. Plutôt sur le nom MaVoix encore, car c’est long de se faire un nom, d’être connu, il me semble que ça ferait partie des leçons de l’expérience, qu’il faudra tirer plus largement.
Ceci dit, ayons conscience qu’on capitalise en partie sur l’expérience et la diffusion d’idées des listes Démocratie Réelle des précédentes européennes: le nom a changé, les gens pour la plupart aussi, les idées dans une certaine mesure (report proportionnel et non plus majoritaire des votes plateforme) mais l’idée de basculer du représentatif au direct n’est pas née avec nous (avec aussi les exemples des votations suisses ou des petites communes, où le conseil municipal regroupe une forte proportion des habitants).
De plus, certains éditoriaux de presse grand public ont mentionné l’idée du passage à une démocratie directe par le web, un peu comme une idée encore en l’air mais justement, elle est dans l’air et la question continuera.

Ce serait bien que la plateforme « tourne » réellement, aussi à titre d’exemple pour l’éventuelle suite, avec deux bémols:
le coût avec 0 indemnité de député pour le payer, d’où besoin de financement courant, de faire appel à des dons? cf. fil « financement de MaVoix »
le risque de noyautage (cf. fil éponyme), qui est plus élevé dans un vote en ligne « pour du beurre » que dans un vote qui compte vraiment car dans le second cas, personne ne peut autant se permettre de laisser tomber. D’où la possible nécessité de tests et de limitations dont on aurait moins besoin dans la vraie version avec vrais députés?

Les prochaines échéances électorales et politiques à prendre en compte seraient:
-les européennes de 2019: seule élection à la proportionnelle pure avec un seuil à 5% seulement, même si le seuil pour réellement avoir des élus est plus élevé. Mode de scrutin plus favorable, où les électeurs osent davantage voter pour des listes encore peu connues. Il faudra par contre avoir les finances pour les professions de foi et les bulletins (le bulletin Démocratie Réelle était téléchargeable mais ça ne suffit pas). Les affiches, sur de grandes régions, on n’aura pas les forces locales partout pour coller mais ce n’est pas forcément si grave. Poser des listes à peu près partout donnera droit à des spots TV officiels, ce qui peut être utile pour diffuser nos idées différemment et plus amplement que ce qui peut se faire sur les réseaux.

-les municipales de 2020: l’implication locale est importante, pas forcément sous simple bannière « mavoixienne » même si ce serait sympa de faire voter les habitants à l’avance sur les délibérations de conseil municipal.

Peut-être plus secondairement en 2020
-les départementales: comme mode de scrutin, c’est comme les législatives donc un bon entraînement, à tout le moins.
-les régionales: scrutin mixte proportionnel/majoritaire, la majorité sera peut-être dure à atteindre

et enfin les législatives 2022, où il serait dommage de ne pas lancer de candidatures bénéficiant de l’expérience « acquise » et des développements informatiques de MaVoix2017

Tout cela ne sont pas strictement des plans B puisque si on gagne d’ici le 18 juin, on se sentira au contraire encore plus en confiance pour y aller.

Les scrutins locaux se prêteront peut-être plutôt à l’implication d’individus proches de MaVoix, parfois d’une majorité des forces vives des collectifs, dans des collectifs plus vastes: la première difficulté dans une municipale, c’est de trouver assez de colistiers!
Mais qui dit collectif plus vaste dit rupture avec le « No Deal » ainsi qu’avec l’absence totale de programme de fond donc plutôt absence de l’étiquette MaVoix…

En termes de fonctionnement interne, le lien avec/entre les collectifs locaux est à maintenir et à renforcer, je pense que ça fait aussi partie de l’expérience: on a vu plusieurs fois des membres de groupes locaux rattraper les wagons un peu difficilement sur des points où ils auraient pu participer mais où concrètement aucun de leur groupe n’avait suivi (je le tourne comme ça mais c’est juste un point de vue).

En tous cas, le processus de décision interne est peut-être « le » point sensible qui peut faire partir des participants actifs. Il faut mieux prendre en compte les divers avis (y compris de ceux qui n’ont rien suivi…) mais aussi apprendre à le vivre « souplement », sachant qu’il n’y a pas trop d’enjeu de personnes et peu d’enjeu de fond (le principe de proposer le vote pour / contre / abstention-blanc sur chaque question qui se pose étant « acquis »)

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