Comme on l’a vu après, le module de paiement en ligne c’est bien ça. Techniquement, tout se passe comme pour du e-commerce sauf que le « marchand » est là un mandataire de campagne. Même souci avec des assos caritatives par exemple où après avoir donné, la banque te met un lien pour « retourner sur le site du marchand », ça fait bizarre comme vocabulaire, on peut même rouspéter un petit coup. Mais ce n’est ni plus ni moins que du vocabulaire bancaire (à la noix).
Et donc il y a(urait) des frais dessus et aussi des délais. Sur une campagne courte (1 mois et 5 jours dont 3 fériés entre la désignation des candidats et le premier tour), les délais c’est très vite embêtant. (Peut-être que la prochaine fois, s’il y en a une, on se lancera plus tôt, ça pourra faire partie des conclusions de l’expérience. Là, c’est calé et il y a probablement aussi des avantages: p.ex. date intéressante le 6 mai, campagne dense mais courte).
Quand on parle de complexité voire de non-transparence, passer par des dons CB directs vers certains mandataires ou par une collecte intermédiaire via des particuliers imposables est en fait, quand on s’y penche de près, assez complexe et possiblement pire (cf. fil plateforme).
Collecter le budget sur une seule partielle depuis toute la France s’est avéré faisable, oui mais une législative générale c’est différent et certains aspects de l’expérience partielle peuvent être contredits (les sollicitations des media aussi p.ex.). Collecter 503.000 est différent de collecter 14.000 même s’il y a la force de 50 collectifs mais le flux des donateurs isolés (i.e. dans les circos sans collectif) est plus divisé.
Au passage, quand j’ai parlé de formes de dons légales, j’ai effectivement complètement oublié le numéraire (parce qu’il était question de don à distance) alors qu’effectivement, on savait déjà qu’il ne donne pas droit à reçu.
Pour répondre rapidement sur les objections, de mon point de vue et d’après ce que je sais:
-les bases de données: a) on en aura de toute façon une plus complète (i.e. tous dons, pas seulement CB) de par la plateforme donc on aura ce dont on pourrait avoir besoin (quitte à décider de la jeter après)
b) le partenaire aurait une base de données partielle de donateurs qui ne lui sont pas vraiment liés, pas hyper utile pour lui-même déjà. On doit exiger qu’il n’en fasse carrément rien d’autre que gérer les questions liées aux reçus (i.e. garder trace au cas où un donateur serait contrôlé, ce qui est d’autant plus probable qu’ils sont nombreux)
-les 5% de frais nous éviteraient des frais supérieurs et correspondraient à des frais et efforts qui seraient évités à nos mandataires. Il ne faudrait pas qu’il y ait de « bénéfice net » significatif chez le partenaire donc il faudrait des justificatifs et des ajustements pour que ce soit correct, en tous cas il existe un montant de frais où aucun des deux ne finance l’autre et si on veut se trouver à ce point d’équilibre, ce qui serait très compréhensible, c’est forcément possible.
-sur le financement public post législatives, laprimaire ne collecte rien de toute façon. La question peut se poser par ailleurs avec d’autres structures mais elle est bien distincte.
-la tréso et les versements: effectivement, c’est le cas sur la partie CB des flux financiers. Des versements rapides seraient fortement préférables, en tous cas il faut que le financement arrive à temps. Des dons CB en direct sont le moyen le plus rapide de recevoir le don sur le compte, si les dons CB indirects deviennent le moyen le plus lent c’est embêtant.
Donc pour résumer les conditions possibles mais à poser:
-pas d’utilisation des données utilisateur reçues pour autre chose que les besoins techniques (confirmation de paiement) et les reçus
-montant équitable des frais
-reversement suffisamment rapide des dons collectés (c’est le point où il y a le plus de marge de discussion: sur le délai)
A part ça, il y a des problèmes qui ne se posent même pas et inversement on peut ne pas vouloir.
Sachant toutefois que ça n’impacte pas le fond politique: candidats volontaires tirés au sort, dans toutes les circos qu’on veut et élus qui suivront les résultats de la plateforme. Et que financièrement, le partenariat peut être neutre, personne ne s’appauvrissant en faveur d’un autre.
Concernant la suite post-élections, il faut quand même un certain degré de réponses générales à pouvoir donner aux électeurs avant le 11 juin pour qu’ils sachent suffisamment où ils mettent leur bulletin.
Je pense en particulier à la question « qui aura le droit de vote sur la plateforme? », très politique: la réponse peut faire perdre certains électeurs et l’absence de réponse avant les législatives serait encore pire.
Techniquement, il y aura des choses à voir après mais il faudra pouvoir assurer qu’on sera prêts à faire voter les citoyens pour les débuts de la session parlementaire où l’enjeu est important: élection du bureau de l’assemblée, confiance ou non au gouvernement…