Je partage avec vous ma réponse personnelle à ce jour au projet en cours chez Synergie, et n'hésitez pas à réagir, pour ou contre, je pense qu'il serait utile que ce débat soit porté, dans un temps court, bien sûr, à Lyon le 15:
"Je me permets d'apporter mon point de vue (provisoire) à ce début de réflexion.
Désolé d'avance si je suis long.
Je suis présent et assez actif dans #MAVOIX, également dans #labelledemocratie, et, au titre de la “reliance” que, avec Janique, nous partageons avec des gens comme Patrick Viveret, Bruno Lamour de Roosevelt, Yvan Richard, de #Lesjoursheureux, et plein d'autres comme ceux de #Nuitdebout, je côtoie pas mal Simon Louvet, et donc synergie(s) démocratique(s). Par essence, donc, je suis favorable à étudier de près les projets venant de cette orga, et particulièrement celle-ci, élaborée avec Margot.
Même si je suis convaincu que, contrairement à nos politiques actuels, davantage mus par la confrontation et la quête personnelle de pouvoir que par le soucis de l'écoute du peuple, nos mouvements ne gagneront que s'ils savent, au bout du compte, faire front commun pour reconstruire ce monde qui a failli, la constitution même de ce front commun est un effort prodigieux et inédit à ce jour, et doit se donner le temps nécessaire à sa réalisation.
La précipitation, même si les échéances nous mettent dans cette urgence réelle, ne mènerait qu'à des accords totalement instables, qui ne changeraient pas grand chose, à mon sens, aux pratiques et postures actuelles.
L'explosion et l'échec de ce genre de regroupement donnerait par ailleurs de l'eau au moulin de nos détracteurs, et jetterait un voile indélébile sur notre crédibilité, non seulement auprès de nos présents et futurs partenaires (je pense en particulier aux mouvements “en transition” qui sont constitués depuis longtemps, œuvrent en local, à leur mesure, au monde nouveau auquel nous aspirons, qu'auprès de l'opinion publique que nous voulons solliciter.
Du côté de mavoix, rien n'est posé, je pense qu'une consultation lors de notre rendez-vous à Lyon du 15 octobre sera utile. Mais d'ors et déjà, l'Adn du collectif ne se prête pas au compromis à son indépendance qui la ferait participer à une structure officielle, même si non partisane, particulièrement s'il prend la forme d'un parti, structure que nous rejetons à priori.
Il a été clairement décidé jusqu'à présent que le collectif ne dépendra d'aucun subside de l'état, ce malgré des sympathies pour le collectif “pas sans Nous”, qui réclament, dans leur Pacte, l'attribution de 5% des subventions destinées aux partis politiques, aux mouvements citoyens.
Après, donc, un échange avec Thierry Le Pesant, que je considère un peu comme "garant" de cet ADN dans sa partie technique, primordiale puisque MAVOIX est une méthode, l'intégration du collectif dans une structure qu'il se refuse et dont l'objet est d'obtenir subvention de l'état, n'est, en ce qui nous concerne, pas envisageable.
Par contre, la reliance, la participation à la résidence citoyenne, elle l'est.
Ces positionnements, bien sûr, ne sont propres qu'à Thierry et moi, et n'engagent en rien le collectif, nous verrons après le 15.
Chez #labelledemocratie, les avis sont partagés, le débat avait déjà surgi, compte tenu de la présence de membres de deux partis en son sein, Idea, et le parti pirate, menant à une réponse négative de la commission élections sur l'inclusion dans un parti à des fins financières.
A suivre quand une proposition élaborée pourra être soutenue.
Personnellement, l'écueil principal que j'y vois, est le mode de partage des subventions.
En admettant que le groupe soit formé, accordé sur la structure et le mode de gouvernance du parti ainsi créé, comment imaginer qu'un collectif dont l'action et le fondement est de changer le système, accepte de collaborer avec d'autres dont les visées ne sont qu'electoralistes, afin d'obtenir, justement des subventions propres au système qu'il dénonce? Je pense, par exemple, à Cap21, à Nous Citoyens, et par opposition aux Jours Heureux, dont l'objectif me semble cohérent avec le nôtre, mais mais n'ont pas de candidat à proposer, ce qui ne leur attribueraient aucun subside, alors qu'ils sont déjà engagés dans une action que nous sommes nombreux à soutenir, et sont financièrement à bout de souffle.
J'irais même jusqu'à super Châtaigne, qui, quelque soit le crédit qu'on accorde à leur démarche, n'obtiendraient rien, alors que d'autres candidats plus susceptibles d'en bénéficier, ont déjà utilisé leur image lorsqu'ils font le buz dans la presse ou dans les médias numériques.
Si l'on décidait, par exemple, que cette "résidence démocratique citoyenne", ce "démocracy camp", dont parle Simon, devenait la structure, et que les candidats groupés en étaient les contributeurs, je pense que le projet prendrait du sens. On pourrait alors imaginer une gouvernance, qui pourrait gérer la manne de l'état, et décider par jury citoyen ou quelque autre moyen ce qu'elle pourra financer.
D'autre part, et encore une fois de mon point de vue, ce qui compte, c'est d'obtenir, en 2017, un groupe “citoyen” à l'assemblée, qui n'ait d'autre cohérence programmatique que de “hacker” l'AN , porter la voix des citoyens dans l'hémicycle, une voix dissonante, mais venant d'en bas, et qui aurait l'avantage quasi unique de faire un coup du rideau permanent. Plus ces députés seront multiples, présenteront des chemins différents pour atteindre le but commun, montrer aux habitants de ce pays qu'ils peuvent se réapproprier le pouvoir d'agir, de comprendre, et de décider ce qui va diriger leur vie, mieux ce sera, plus nous aurons rempli notre contrat.
Je propose de poser ce préambule comme un choix de direction pour travailler , ce qui permettra dans un premier temps de déterminer qui est dans le même "désir", et ensuite les modalités à inventer pour que l'ensemble revête le sens qu'il est à mes yeux important de trouver.
Voilà, prenez ça comme une contribution personnelle, que je vais partager avec MAVOIX et la belle démocratie, bien sûr, pour que nous avancions en confiance et efficacement.
A très vite
Didier