Réponse : non.
Choqué ? Attends de lire la suite. Par ce que…
- Le vote papier non plus : chaque année, un nombre important de votes sont manipulés, parfois avec des moyens dérisoires
- comme au Gabon
- lire également : Frauder une élection? Il y a toujours une méthode pour ça
- fraude à la primaire de la droite et du centre
- Le vote à l’Assemblée Nationale et au parlement européen non plus :
- Le passeport biométrique non plus, alors qu’il est maintenant obligatoire en Europe et aux USA malgré le risque terroriste.
- Les transactions financières en ligne non plus : et pourtant, 99% d’entre elles sont légitimes et les vols sont souvent dûs à des erreurs humaines.
- Le vote en ligne déjà mis en place par le gouvernement et payé par nos impôts non plus. Au passage, les critiques émises vis à vis de cet outil - privé, fermé et développé par une filiale espagnole (sic!) d’Atos ne tiennent pas face à ce que nous développons nous.
- La bourse non plus, alors qu’elle gère des trillions d’euros.
- Les voitures - autonome ou pas - non plus. Ca n’empêche pas grand monde de les conduire alors que leur vie en dépend.
- Les avions non plus, alors qu’un avion, ça tombe. Sur d’autres gens.
- Dropbox non plus. Alors que de nombreux ministères y ont manifestement hébergé des données.
- Yahoo non plus. Alors que certains de nos ministres (ex: Macron) utilisent ce genre de services pour des échanges officiels. Même si les emails en question sont directement envoyés aux autorités américaines.
- et tout ce qui de prêt ou de loin implique une activité humaine et/ou électronique non plus.
Et puis…
- Dans la sécurité informatique, le facteur humain est le maillon le plus faible. Pourquoi ne le serait-il pas pour un vote papier ?
- 90% des accidents de la route sont dus à une erreur humaine
- Le vote en ligne dont il est question ici sera fait avec une fréquence bien plus élevé que ce que nous connaissons aujourd’hui. Avec au moins un vote par semaine contre 1 vote tous les 5 ans, il faudra donc au moins des centaines de fois plus de moyens pour le détourner de façon significative. Pourtant, si une faille est détectée alors ces moyens seront rendus inutiles, et un second vote peut-être organisé sans que ça ne coûte rien ou presque (comparativement aux moyens mis en oeuvre pour le saboter). Mais ça reste à vérifier par les chiffres. Et personne n’en a, dans un sens comme dans l’autre.
Alors le sujet, ça n’est pas la sécurité absolue du vote en ligne.
Ce concept n’existe même pas, en fait. Pour aucun domaine d’ailleurs.
Honnêtement, la discussion pourrait s’arrêter là.
Mais ça n’est pas par ce que des failles existent partout qu’il faut pour autant ne pas faire de son mieux pour les mitiger/les sécuriser. C’est ce qui fait que les systèmes évoqués ci-dessus fonctionnent « quasiment » tout le temps « correctement ».
Dans cette optique :
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La blockchain :
- permet d’avoir une urne numérique publique et ouverte ;
- hébergée et sécurisée par un ensemble de citoyens aux intérêts divergents ;
- distribue le risque sur des milliers de machines hétérogènes et rend une attaque coordonnées à priori mathématiquement impossible.
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Le chiffrement cryptographique :
- mitige l’impact d’un vol de données ;
- a déjà fait ses preuves dans beaucoup d’autres domaines ;
- chiffre et sécurise chaque échange entre le client et nos serveurs.
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FranceConnect :
- permet de guarantir qu’une identité ne peut voter qu’une fois ;
- n’est pas équivalent au fait qu’une personne ne vote qu’une fois avec sa propre identité, mais c’est le mieux qu’on puisse faire et pas forcément pire que le vote papier par procuration.
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La preuve de vote :
- permet un audit de chaque bulletin de vote ;
- que chacun peut réaliser pour son compte ou que des associations peuvent réaliser massivement et anonymement pour des tiers ;
- permet de noter la fiabilité d’un vote et donc de ne pas le prendre en compte si elle est en dessous d’un certain seuil.
- peut-être détournée pour acheter des votes, mais à priori pas à une échelle importante sans utiliser d’autres failles systémiques (pas nécessairement électroniques) étant donné la complexité du procédé.
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Le code ouvert, libre et documenté :
- permet à tout un chacun de vérifier le comportement du code et à des tiers experts d’en valider le fonctionnement ;
- permet de constater que le code en production est bien le code mis à disposition et audité ;
- permet à tous les chercheurs/hackers de venir contribuer à la sécurité de la plateforme ;
- est soumis à une procédure d’intégration continue et automatisée, incluant des tests unitaires et bientôt des simulations.
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Une plateforme ouverte et gratuite :
- maximise son utilisation par d’autres, et donc l’écosystème et la communauté qui veille à son bon développement et à sa sécurité ;
- a plus de chance de mobiliser les moyens et les infrastructures nécessaires au maintien de sa qualité et de sa fiabilité.
Le vrai sujet, c’est la relative fiabilité du vote et la capacité à l’auditer en continu.
Savoir démontrer qu’un vote n’est pas fiable est nécessaire. Est-ce que c’est suffisant ? Je ne sais pas.
Mais tous ces éléments n’ont jamais été réunis dans un même outil et addressent à priori la quasi totalité des défauts prêtés au vote en ligne.
Si vous voulez contribuer, le plus productif c’est d’inciter plus de développeurs/chercheurs à venir contribuer au développement de la plateforme de vote.
N’hésitez pas si vous avez des questions. Je modifierais ce post pour le rendre le plus complet possible.