Bonjour à tous ! Déterrage du sujet… je partage mon avis sur l’absence de programme (au sens traditionnel du terme) de #MaVoix.
J’ai découvert #MaVoix via @Quitterie au Forum Positive Economy du 16 septembre. Avant de venir voir mavoix.info, puis la réunion #MaVoix au Consulat le 20 septembre, j’ai lu la missive écrite par @Quitterie sur le blog de Médiapart. Et là, je me suis complètement retrouvé dans sa colère et son envie de changement, c’est pour ça que je me suis rendu le 20 septembre à la réunion #MaVoix.
C’est à cette réunion que j’ai véritablement compris le projet dans sa globalité (démocratie directe à l’Assemblée Nationale en gros, et non-presonnification des députés représentants), et ce projet me plait bien, mais je lui trouve deux défauts principaux, dont l’absence de véritable programme, à l’ancienne. C’est un défaut qui qui me laisse réticent sur ma volonté de porter le projet #MaVoix ou pas. Pourquoi ?
Parce que, pour parler de #MaVoix autour de moi, à tous mes proches, qui votent principalement à droite en l’occurence, ils trouvent que l’idée d’une expérimentation de démocratie directe à l’Assemblée Nationale est « pourquoi pas? », mais, étant habitués à un système politique traditionnel dont les campagnes sont basées sur des promesses de convictions (parce qu’ils n’ont pas vécu autre chose), ils demandent quand même quelles sont les convictions. Quand je leur répond que notre seule conviction, c’est cette démocratie directe, alors ils deviennent sceptiques, et ce sont potentiellement des voix qui se perdent.
Il faut prendre en compte que la très grande majorité de la population est contradictoire, au moins en France : la population dans son ensemble se plaint beaucoup de beaucoup de choses (économie / institution / éducation / et que sais-je encore), elle a envie que ça change profondément, mais lorsqu’on lui propose du changement radical, alors elle devient mécaniquement réticente. La population sait pertinemment par expérience que les campagnes présidentielles ne sont que des promesses jetées en l’air, des convictions qui disparaitront une fois les élections passées, mais pourtant elle se prend encore au jeu de la campagne, elle est excitée à l’idée d’un nouveau président, etc. La population française est archaïque, et elle a besoin d’un changement en transition, parce que malgré elle, elle n’accepte pas les changements radicaux. La population française, dans sa majorité, n’aime pas le risque. Et #MaVoix, malgré la bouffée d’air que ça représente, ça représente aussi un risque (voir le sujet Et si … peine de mort ), le risque que l’expérience #MaVoix à l’Assemblée Nationale tourne mal.
Alors je pense qu’il serait une bonne idée que #MaVoix ait au moins une base commune de convictions - ça peut n’être qu’une seule conviction, ou deux ou trois, mais au moins une conviction qui rassemble - pour que les gens intéressés, mais sceptiques, sautent le pas et votent #MaVoix.
Le but de #MaVoix, c’est tout de même de gagner des circonscriptions, et pour ça il faut mettre toutes les chances de notre côté. Si toute une frange de la population décide de ne pas voter #MaVoix parce qu’il n’y a aucune conviction à part celle de vouloir expérimenter la démocratie directe, ce sont des voix gâchées.
Parce que je pense qu’on peut trouver un noyau de convictions où 90% des français, et 100% des #MaVoix se retrouvent. Le noyau peut être minuscule, peut être même qu’une seule idée : par exemple - au pif - imposer un casier judiciaire vierge de toute fraude aux candidats aux élections. Cette proposition est soutenue par 90% des Français parait-il, et beaucoup de mes amis me disent qu’ils voteraient pour moi si je n’avais que cette ligne à mon programme. Mais bon, ce n’est peut-être pas non plus l’idée la plus rassemblante, je n’en sais rien. Mais je pense qu’aujourd’hui, en 2016, il existe au moins une conviction partagée par l’ensemble des Français, que l’on pourrait reprendre à notre compte. Ça donnerait 2 bonnes raisons de voter pour #MaVoix : d’une part on propose l’expérience d’un nouveau système basé sur la démocratie participative et démocratie directe, et d’autre part on a un projet concret de conviction à porter : la conviction partagée par tous, que ce soit le casier vierge ou une autre.
Pour résumer : étant donné que un nombre non négligeables d’électeurs potentiels ne voteront pas #MaVoix parce qu’il n’y a pas l’once d’un affichage d’une conviction commune, et étant donné aussi qu’il existe pourtant l’once d’une conviction commune où 90 à 100% des Français se retrouvent (conviction à débattre), il serait dommage de mettre ces ou cette conviction commune de côté.
À débattre…