Réfléchir à une procédure pour faire évoluer les règles du jeu

Ce fil est très intéressant, je ne peux résister à y mettre mon petit grain de sel.

Chapitre 1 : Colin enfonce une porte ouverte

Tout d’abord, je suis le rédacteur de ce fil invitant les administrateurs à harmoniser les noms des pages FB et j’étais présent à l’atelier « Réseaux sociaux et politique éditoriale » à La Rochelle.

A aucun moment je n’ai vu cette conclusion (« Ce serait bien que l’écriture soit harmonisée ») comme une décision. ll ne s’agit, comme toutes les « décisions » prises dans le passé, que d’une suggestion basée sur les arguments X et Y. Si quelqu’un n’est pas d’accord, absolument aucun soucis, il n’y a pas d’obligation ! :slight_smile: Le compte rendu dit simplement :

On s’est penché sur ce problème, voilà nos conclusions, si tu avais le même problème ça peut t’intéresser.

Dans les différents niveaux d’injonction, on ne va pas plus loin que la suggestion bienveillante. En tout cas c’est mon analyse, et de toute façon toute obligation serait vouée à l’échec.

On le voit avec l’opposition tirage au sort national/local, un sujet autrement plus crucial que les majuscules dans #mAvoiX.

Chapitre 2 : #MAVOIX s’apprête à rentrer dans la cour des grands

Peut-être que @manudu95 se réfère davantage à des décisions plus fondamentales, ces décisions pour lesquelles une pluralité d’approches parallèles ou des itérations fréquentes ne seront pas viables, ou trop complexes.

La liste des pierres apportées par chacun faite par @Quitterie regroupe des initiatives qui peuvent évoluer sans créer de rupture, de problèmes logistiques, de dommages. Si un groupe local imprime ses affiches en bleu et écrit maVoiX, pas de soucis.

En revanche, si je prends le sujet de la traduction des votes exprimés sur la plateforme en vote de députés #MAVOIX, je pense qu’il faudra une solution, et qu’on ne pourra pas en changer souvent. Il sera délicat de changer les règles du jeu en cours de législature. Pas impossible, mais pas neutre en terme de logistique (code) et de pédagogie (communication).

On se dirige il me semble vers une équivalence proportionnelle (expliquée ici), mais il y a d’autres possibilités. Et puis la proportionnelle s’il y a 3 députés #MAVOIX et le résultat suivant, ça requiert des calculs tordus :

Pour : 84%
Contre : 12%
Abstention : 4%

Bref, il faudra trancher entre plusieurs modes de calculs, chacun ayant ses forces et ses faiblesses, et éviter d’en changer pour des raisons de logistique et de clarté pour les votants.

Chapitre 3 : C’est une autre culture

Et si, comme pour le lieu du tirage au sort, il n’y avait pas besoin de trancher ? Sur aucun sujet ?

Peut-être qu’en poussant la logique du libre arbitre cher au monde du logiciel libre, chacun pourrait déployer sa propre plateforme de vote Cocorico et configurer ses règles de traduction des votes et en faire la promotion.

« Ma plateforme #MAVOIX a les règles les plus démocratiques et vous pouvez changer la couleur de l’interface !! »

Ce ne serait pas les votes d’une plateforme qui seraient pris en compte, mais ceux d’un réseau de plateformes aux règles de calcul différentes.

Peut-être qu’il suffit de rester ouvert, de laisser de la place aux alternatives, d’inclure la diversité, pour ne garder en commun qu’une doctrine minimaliste : les votes des citoyens sont pris en compte à l’Assemblée Nationale.

Peut-être que la culture de la décentralisation poussée au bout n’a plus besoin de processus de décision, plus besoin de consensus, puisque chacun est libre d’agir à son gré, et que cette initiative compte autant que celle de n’importe qui.

Un peu comme un bulletin de vote.

Mais quand on sait que les femmes n’ont le droit de vote que depuis 60 ans, c’est un sacré changement de culture.

1 « J'aime »