Qui pense que le TAS des candidats à la députation est une bonne idée?

Je me demander quelle sont les personnes qui trouvent l’idée du tirage au sort pour des candidats est intéressante?

Le collectif prône aussi la non personnalisation. Pourquoi chercher à les identifier ?

EDIT : En plus, je ne sais pas répondre à cette question.

Parce que je cherche des gens intéressés par ces questions. Les personnes qui ont fondées MAVOIX y semblaient attacher. Et je cherche les gens qui sont à l’origine ou on portaient cette idée du TAS car elles pourraient être intéresser par la stochocratie. Beaucoup se méfient de façon presque instinctive du hasard (comme si il n’était pas partout) et je cherche des gens qui ne sont pas beaucoup. @Julien

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Je ne peux pas répondre à cette question non plus et d’ailleurs la réponse n’a que peu d’importance car le sujet du tirage au sort a bien évolué depuis que quelqu’un en a eu l’idée.

Mais de mon expérience de #MAVOIX, je pense que tu n’arriveras pas à grand chose avec cette démarche (c’est à dire, essayer d’identifier des personnes pour leur proposer ton projet).
En général, la façon de fonctionner est plutôt d’exposer son idée ou son projet (comme tu as fait dans ta présentation) et de voir si ça intéresse des gens.

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J’ai corrigé la question en quelles sont les personnes que le tirage au sort intéressent? Il y a bien du en avoir un moment ou un autre pour qu’il soit utilisé pour désigner les candidats à la députation?

Le tirage au sort fait aussi partie de l’ADN #MaVoix. Je ne comprends pas l’intérêt de la question ?

Surtout que tu oublies, à mon sens, une partie du problème. Des députés tirés au sort, oui, mais FORMÉS avant tout. Ça change un peu tout…

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Il doit falloir pas mal chercher sur le forum ou ailleurs, une chose est sûre, le tirage au sort s’est déjà pratiqué lors de la législative partielle de Strasbourg en 2016.
Pour remonter, l’idée du tirage au sort a été mise en avant notamment par le constitutionnaliste E. Chouard qui a rappelé qu’il se pratiquait dans l’Athènes antique, la première démocratie.

L’intérêt de mettre de l’aléatoire dans les processus politiques est qu’il peut casser tous les déterminismes et notamment l’arrivisme de ceux qui vont « s’imposer comme le candidat naturel » en ayant pris l’ascendant sur le collectif qui les désigne.
Cela casse beaucoup la personnalisation, vis-à-vis des électeurs et en interne, puisque se pousser du col n’augmente nullement la possibilité d’être désigné…
Quant au déterminisme par sexes, où on constate des comportements statistiquement différents entre hommes et femmes (qui semblent avoir plus de mal à oser se lancer), mettre de la parité annule l’effet (à défaut des causes) en décidant aléatoirement le sexe du candidat titulaire et en mettant une suppléante de sexe opposé, ou vice-versa.

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@LCM merci!

En plus d’E. Chouard qui fait beaucoup parler de lui! il y a aussi Roger de zisif. Malheureusement son bouquin « Stochocratie une modeste proposition… » coûte un bras sur Amazon. Pour des lectures plus légères il y a aussi « Le sceptre du hasard » de E.Klein où il utilise le mot stochocrate pour désigner un être humain tirer au sort pour diriger l’humanité (intéressant et léger pour l’été). Il y a aussi « Solar Lottery » de K. Dick (torturé comme beaucoup de K. Dick), la personne qui dirige est tirée au sort et en même temps sa tête est mise à prix (version plus violente de la réélection:). On m’a aussi parler de « l’homme dé » mais je ne l’ai pas lu.

Pour des choses plus actuelles Mélenchon voulait tirer des gens au sort pour une assemblé à moitié composé des ces citoyens pour écrire une nouvelle constitution. Il y a aussi François Ruffin (Merci patron!) qui se présente aux legislative et qui proposent d’élire un conseil de citoyen tiré au hasard pour contrôler ses dépenses. Mais ni l’un ni l’autre n’ont expliqué comment ils faisaient. En tous cas de tout coeur avec Ruffin! (si j’avais pu je serais aller voter pour lui en Picardie).

Je suis d’accord avec ce que tu dis sur le femme (qui est vrai aussi pour beaucoup de populations sous-estimé). C’est l’intérêt de tirer dans une liste de gens non-volontaire à priori (Mais ce n’est pas parfait et très intrusif comme l’a fait remarquer @sulian.

Ruffin a été élu. Il y aura donc du tirage au sort en plus dans ces législatives!

Une vidéo récente sur le sujet avec du #MAVOIX dedans

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Merci, vidéo très intéressante (je ne savais pas que Edwy Plenel défendait le TAS). Ça me donne du courage pour monter un collectif dont la direction serait tirée au sort! Jacques Attali résume bien le mur auquelle ont peut faire face lorsqu’on défend le tirage au sort!

Le cheminement du TAS est synthétisé sur le wiki

Des idées de tirage au sort de membres de comités se sont pas mal développées et localement ça se fait, notamment pour des conseils de quartier, en particulier concernés par la politique de la ville. Cela peut permettre d’avoir une représentation de divers groupes, notamment ceux qui n’osent pas prendre la parole. La limite étant qu’il peut y avoir une démobilisation: avis trop consultatif (d’où sensation de perdre son temps), difficulté à s’informer et à comprendre l’information surtout pour des dossiers techniques,…

Sur l’éventuelle constituante, l’idée évoquée parfois était de faire voter (en première partie du bulletin, un peu comme le référendum lié aux premières élections législatives post-1945, la dernière Constituante d’ailleurs, qui posait deux questions) sur « voulez-vous être représentés à la Constituante par des élus ou des personnes tirées au sort? » et établir la proportion en fonction du résultat. Intéressant, là, en tant que rompant avec la logique binaire « c’est la réponse A qui a gagné » alors que sur plusieurs centaines centaines de sièges il y a parfaitement moyen de mélanger.

A Nouvelle Donne au moins pour les européennes 2014, il y avait tirage au sort parmi des adhérents volontaires, d’une part pour les suppléants, d’autre part pour le comité chargé de désigner les candidats titulaires. Souvent, en effet, ceux qui désignent les candidats dans les partis sont eux-même issus de carrières avec des échelons à gravir; là ils s’étaient dit notamment que si des candidats ne convainquaient pas des adhérents lambda, c’est qu’il fallait les retoquer.

Se limiter à des volontaires pour des candidats n’est pas plus mal: au moins on a en principe des gens qui veulent y aller, sont disponibles… même si parfois l’envie est supérieure à la disponibilité…L’inconvénient est qu’il reste des biais d’information et d’autocensure dont les histoires de disponibilité différente selon les situations (autrement dit, 3 raisons de ne pas y aller: je ne savais pas, je n’ose pas, je ne peux pas et une 4e: je ne suis pas vraiment d’accord) même si les biais liés à l’émergence d’un candidat, jouer des coudes etc, sont évités. Parfois il faudrait tirer au sort dans la population générale tout en laissant la possibilité d’accepter ou non, autrement dit que le moment de se dire volontaire soit après le tirage et pas avant.
Dans un cadre non contraignant (et chez nous: sans liste définie d’adhérents où piocher), il faut plutôt un volontariat a priori.

Dans la vie associative courante (surtout hors grandes villes?), il est fréquent qu’il n’y ait pas plus de volontaires que de postes, la principale difficulté étant donc de savoir qu’une place est libre et oser lever la main si on souhaite y aller…

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Se limiter à des volontaires pour des candidats n'est pas plus mal: au moins on a en principe des gens qui veulent y aller, sont disponibles... même si parfois l'envie est supérieure à la disponibilité..L'inconvénient est qu'il reste des biais d'information et d'autocensure dont les histoires de disponibilité différente selon les situations (autrement dit, 3 raisons de ne pas y aller: je ne savais pas, je n'ose pas, je ne peux pas et une 4e: je ne suis pas vraiment d'accord) même si les biais liés à l'émergence d'un candidat, jouer des coudes etc, sont évités. Parfois il faudrait tirer au sort dans la population générale tout en laissant la possibilité d'accepter ou non, autrement dit que le moment de se dire volontaire soit après le tirage et pas avant.
Dans un cadre non contraignant (et chez nous: sans liste définie d'adhérents où piocher), il faut plutôt un volontariat a priori.

J’étais hier à un atelier des citoyens constituant en région Parisienne. Expérience intéressante.

Il disait pratiquer le tirage au sort en suivant le protocole de la « sociocratie ». On tire au sort si personne ne veut pas être la personne qui modère. http://www.lescitoyensconstituants.org/wp-content/uploads/2016/04/LCC-Petit-Protocole-de-Sociocratie-Règles-de-débat.pdf

Bien sur dans la grande majorité des cas on ne dire jamais au sort. Il y a toujours un.e volontaire, qui est le plus souvent l’ancien.ne de l’association … Quand j’ai proposé de tirer au sort parmi des non-volontaires, les gens qui s’y opposaient le plus était les volontaires habituels. Aussi il n’y a pas de protocole non-clivant pour relancer une désignation.

Cet atelier m’a permis de préciser quelque chose. En fait je souhaite appliquer le TAS au pouvoir exécutif. En effet, après le pouvoir judiciaire le TAS commence à être à la mode pour désigner les membres du pouvoir législatif. Je voudrais voir appliquer le TAS au pouvoir executif (je vois déjà les critiques arrivaient, et si on élisait un fou à la présidence? Ce à quoi je répondrai et pourquoi on désignerai pas un mais trois président.e.s). Et je pense qu’élire une personne qui modère une discussion en utilisant le TAS est le niveau 0 de l’application du TAS au pouvoir exécutif. Bref atelier instructif, je pense lancer un meetup pour pratiquer ce TAS au niveau exécutif. Des personnes interessées?

La question de la désignation et du contrôle d’un exécutif est plus complexe que pour une instance législative. Là, il est moins vrai que n’importe qui peut faire l’affaire.

La procédure d’ « élection sans candidat » connue à La Belle Démocratie est probablement plus adaptée pour ce cas.

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Plus complexe je ne sais pas, je dirais que les problématiques et les raisons du TAS sont différentes pour le législatif et l’exécutif. Je suis assez d’accord que tout le monde ne peut pas faire l’affaire ou en avoir l’envie d’où des possibilités de démission/élection rapide.

Je suis d’accord avec toi confier des pouvoirs exécutifs avec le TAS n’es pas aisé. L’élection d’une personne qui modère une conversation en ai pour moi l’élément 0. Déjà à ce niveau il y a des choses à faire. J’ai connu des gens qui utilisent le protocole de sociocratie où l’on tire au sort la personne qui modère. Problème; cela est fait parmi des volontaires (cela crée pour moi plein de mauvais filtres) et il n’y a pas vraiment de cas prévu si la personne qui modère en a marre ou qu’il faut relancer une désignation contre l’avis de la personne qui modère.

Je vais voir du côté de la Belle Démocratie