ce serait intéressant d’en discuter de vive voix… Mon point de vue : Je suis dans un travail de reliance entre mouvements depuis 2 ans plein. Parmi l’ensemble des mouvements se disant citoyens, et faisant un constat similaire des enjeux et dangers du moment, il y a deux tendances « majeures » :
- L’une, traditionnelle, relativement conservatrice, pense qu’on ne peut changer le système que de l’intérieur. Et qu’il faut donc « interpeller » les candidats aux élections, puis les élus, avec des pétitions, des déclarations, des mesures « basculantes », en ce qu’à elles seules elles sont sensées inverser la tendance mortifère du néo libéralisme ambiant. L’idée est surtout de refaire une gauche, plutôt socialiste, tendance raisonnable, d’y incorporer les mouvements de la transition, Colibris, Alternatiba, villes en transition, etc…
- L’autre, dont je pense, nous faisons partie, est plus « révolutionnaire » dans le sens où l’ont utilisé Loïc Blondiaux et Armel Le Coz l’année dernière, pensent qu’il faut renouveller, non seulement les têtes et les valeurs de l’institution, mais aussi l’institution elle-même, et donc qu’on ne peut le faire de l’intérieur.
Ainsi #MAVOIX est un « hacking », et non une volonté de prendre le pouvoir au parlement.
En bref, l’une des particularités marquantes de #MAVOIX, et c’est bien reçu à l’extérieur, est son indépendance à l’égard du système en place. Ni pour , ni contre, à côté.
Si on cible les députés pour notre plateforme, on perd notre indépendance. Les résultats doivent être accessibles à tous, y compris, donc, à nos élus, qui en feront ce qu’ils veulent.
Les interpeller nous fera rentrer dans une catégorie « pragmatique » qui vise à jouer le jeu des partis les uns contre les autres, alors que nous voulons interpeller tous les citoyens, de quelques bords qu’ils soient.
Je pense cette position très importante à tenir, et au passage, sortant d’un week end international du mouvement municipaliste à Barcelone, je ne vois pas de relation entre « en Marche », Podemos ou Ciudadanos, mais vraiment pas, et limite avec Mélenchon non plus. En tant qu’initiative, tenons nous à l’écart des partis politiques, et particulièrement de ceux qui jouent le « citizen washing »…