Plan B - Et si le hack échoue ?

Michael bonjour, je souscris à ton analyse, bcp de points très justes, intéressant de citer la parti animaliste dans la mesure où il faut faire une relecture de notre stratégie : nous aurions pu avoir comme objectif affiché - au moins en interne - 50 circonscription ce qui aurait permis de bénéficier d’un peu de financement public pour les circos où le 1% a été dépassé. Nous les avons frôlé (43 circos) et si nous avions axé notre énergie sur cet objectif (et je porte ma part de responsabilité, car pas eu les forces pour faire émerger une circo locale en terrain ingrat) je suis sûre que nous aurions pu y arriver.

Je viens d’écrire un billet dans lequel je suggère : la co-construction de la loi avec les citoyens est une plue-value. Un député qui l’aurait compris pourrait concrètement se rapprocher de MaVoix et lancer la consultation. Tant d’énergie et tant de travail pour le développement (je me souviens encore des ateliers avec Jean-marc, Valentin, des hackhatons etc) d’une plateforme et …;attendre quoi , les prochaines élections dans 5 ans !!! Comment le monde aura-t-il évolué dans 5 ans?Non il y a mieux à faire MAINTENANT…
Proposition : puisque nous n’aurons pas de député MaVoix le plan B peut-il être de travailler avec un ou plusieurs nouveaux députés issus de la société civile jeunes et convaincus de notre objectif de co-construction de la loi? [quote=« Michael-Bdx, post:55, topic:2763 »]
: il est par exemple dommage que Mavoix n’ait pas débattu de la question du numérique plus en profondeur.
[/quote]
Il est encore temps, si cette proposition est retenue de démontrer la part du numérique (et de l’intelligence collective) dans notre progression comme argumentaire d’utilisation de la plateforme.

Oui, quelles alliances aurions nous pu ou pourrions-nous avoir ?
Conserver la « pureté » de l’ADN n’a-t-il pas été un objectif qui a masqué des objectifs potentiels plus concrets qui nous auraient permis de MARQUER?.
Nous avons eu à coeur dès le départ de respecter dans nos communications le mot « expérimentation ». Mais en politique participer et expérimenter ne suffit pas, on se retrouve face à perdre ou gagner, il y a un moment ou les plus belles expérimentations du monde (et il y en a eu dans l’Histoire) se perdent dans la masse des initiatives et des utopies …
MaVoix a infusé bien des idées nouvelles dans la vie politique.

Bref, pour ma part je serais favorable à un debriefing pas trop proche dans le temps, lucide et bienveillant, concret aussi, nous avons les compétences et les ressources, quel plan B?

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L’idée est tout simplement celle que je décris dans ma réponse à Michael [quote=« Janique, post:71, topic:2763 »]
: puisque nous n’aurons pas de député MaVoix le plan B peut-il être de travailler avec un ou plusieurs nouveaux députés issus de la société civile jeunes et convaincus de notre objectif de co-construction de la loi?
[/quote]

Qu’en penses-tu? Les députés ont un budget pour ça.

Bonjour,
Bcp de points sur lesquels j’aimerais répondre mais sur celui-ci : plutôt qu’à un « parti » trouver le/la/les députés qui seraient partants pour prolonger l’expérimentation MaVoix et mettre en place une consultation citoyenne via notre plateforme.

Quelle forme prendrait cette collaboration ?

La plateforme n’a que deux fonctionnalités :

  • comparer la loi appliquée et la loi enrichie des amendements
  • voter

Pas de fonctionnalité de coconstruction. Pour débattre et faire émerger des propositions, il faut regarder du côté de DemocracyOS : http://democracyos.eu/. Mais il y a des solutions commerciales bien implantées. Certains députés ont un compte sur Stig, d’autres sur le plus populaire Parlement et citoyens.

Cette distinction des fonctionnalités est importante : notre plateforme court-circuite le travail des députés classiques, puisqu’elle utilise des projets et propositions de loi déjà déposés et les soumet au vote.

Les autres plateformes facilite le travail du député classique, en lui permettant de recueillir des avis et des contributions de la société civile AVANT le dépôt de la proposition de loi.

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Oui Colin, je suis parfaitement au courant des autres plate-formes notamment Parlement & Citoyens en train d’évoluer sans compter les plate-formes locales Comme Fluicity ou Civocracy. J’ai toujours personnellement regretté que la PROPOSITION de loi ne fasse pas partie de notre plate-forme dès le départ, et qu’elle soit programmée pour plus tard.
Le problème avec ces plate-formes c’est qu’elles ne constituent en rien une OBLIGATION,une engagement. Des centaines de propositions citoyennes existent, des milliers voire centaines de milliers de citoyens et associations ont signé des pétitions et ont contesté des lois défaillantes et nocives, sans que rien ne bouge (sauf la loi travail peut-être)

Oui mais alors il s’agit d’un outil « commode » dont s’emparent certains députés convaincus ce qui est déjà très bien. J’irais d’ailleurs refaire un tour chez Stig et Parlement et Citoyens. Très loin de l’ambition de #MaVoix de faire entrer les citoyens à l’Assemblée nationale.
Seul Regards Citoyens à ma connaissance accompagné l’AN avec l’objectif POLITIQUE de co-gouvernance citoyenne.à l’occasion d’une consultation à laquelle j’ai participé.
Le système de vote de loi actuel est LAMENTABLE, les députés otages de la position de leur parti, les vieux sénateurs, les espaces participation bidon,les amendements à n’en plus finir etc, tout cela nous l’avons analysé.
C’est de tout ce VIEUX système dont les gens ne veulent plus… ce que En Marche a tres bien compris et d’autres.
Donc ce que je propose c’est un accompagnement POLITIQUE de MAVOIX au sens renouvellement de la démocratie qui correspond à une ATTENTE des gens quand on les écoute. MAVOIX a fait la preuve de sa capacité d’orchestration, de coordination, et même de « marketing » ont dit certains…

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Nous n’avons pas mis la fonctionnalité « Proposition des lois » en haut des priorités car il était peu probable que l’on fasse élire suffisamment de députés pour constituer un groupe parlementaire, et avoir la possibilité effective de soumettre des propositions de loi à l’Assemblée.

De plus, d’après moi, la corédaction d’une proposition de loi est un défi ergonomique et organisationnel très important.

Du coup je réitère ma question :slight_smile: : en l’état actuel du mouvement MAVOIX et des fonctionnalités offertes par la plateforme, quelle forme de collaboration imagines-tu avec les députés les plus ouverts d’esprit de l’AN ?

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Tout à fait intuitivement et sans avoir bcp réfléchi à la question :wink:
-nous avons des groupes locaux, imaginons que chaque groupe local « recrute » un ou deux députés (niveau local ou national) avec le même argumentaire tout prêt, celui des législatives, et la proposition de consultation via la plateforme.

  • avant de passer par une plateforme pour des propositions de loi il y a une réflexion en amont, et des outils (pétitions etc) comme on peut entamer le dialogue avec un député ou avec un groupe etc, oui ça ressemble un peu à du lobbying…
  • il va y avoir la loi sur la transparence de la vie politique, ça mérite une consultation citoyenne et ce n’est sûrement pas François Bayrou qui va l’instaurer, on pourra

Bonjour à tous

Je rebondit sur ce point, il faut voir dans la pratique… Nous avons eu des conversation avec des militant En Marche, très séduits par le concept de MAVOIX. En revanche je pense qu’ils auraient tendance à prendre la plateforme comme consultative. J’ai aussi discuté avec des personnes qui pensent qu’on pourrait peut-être séduire des députés insoumis, mais là encore il faudrait qu’ils acceptent de retranscrire le vote des citoyens et non seulement les consulter…

Après, sans député, on peut aussi voir cette plateforme comme une forme de pression sur les députés élus, en donnant des stats sur le nombre de votants et leurs origines géographiques (pression électorale). Là où la pétition intervient le plus souvent après (et donc trop tard), cette plateforme pourrait recueillir l’adhésion ou la non adhésion aux projets de loi en amont du vote à l’AN.

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Oui Celine assez d’accord avec tout ce que tu écris [quote=« CelineB, post:78, topic:2763 »]
Là où la pétition intervient le plus souvent après (et donc trop tard), cette plateforme pourrait recueillir l’adhésion ou la non adhésion aux projets de loi en amont du vote à l’AN.
[/quote]
C’est l’amorce d’une réflexion que nous pourrons faire …s’il y a des forces motivées mais il y a des députés jeunes et novices qui au-delà de la consultation, pourraient être séduits par l’idée de faire bouger les institutions.
Une première approche pourrait prendre la forme d’un courrier…
j’attends les resultats du second tour dans mon patelin …

Plus prosaïquement, et pour parler une fois encore de mon point de vue, l’intérêt, et je pense que Valentin en a conscience, de se rendre au rendez vous DemocracyOs qui sera, j’espère, ouvert vers les autres civictech, c’est précisément l’ouverture. La première phase de l’expérimentation est presque finie, boucles le budget, se mettre à collecter et rédiger un retour d’expérience pour mettre en commun, donc, ouverture.
Comme dit Colin, et comme je l’ai entendu de Jean Marc, ce que nous offrons, c’est un outil de versioning pour la loi, et surtout un bouton de vote. Nous aurons besoin sans doute d’une interface bien ergonomique pour, au départ au moins, présenter la loi d’actualité, voter, et aussi, faciliter l’accès à des « partenaires contributeurs », comme democracyOs , Parlement et Citoyens, mais aussi la fabrique de la loi, Voxe.org, des partis politiques, pourquoi pas, des syndicats, des mouvements citoyens, des lobbies, etc…
Nous ne pourrons pas, bien sûr, présenter des liens exhaustifs aussi « partisans », c’est peut être là qu’il faut, de façon active, réfléchir à un wiki ou je ne sais quelle autre forme de plateforme, que nous ne sommes pas obligés de développer nous même, mais que nous pouvons inciter, ou chaque « groupe d’influence », lanceur d’alerte, pourra s’inscrire et proposer sa vision de la loi en cours d’étude.
Notre tâche; à nous, serait juste d’assurer la partie démocratique du scrutin, et d’animer la promo de l’opération.

Nous allons avoir une majorité jamais vue à l’AN. C’est un boulevard, pour nous, de proposer une alternative expérimentale au mode représentatif. Pendant 5 ans. sur toutes les lois, sans prendre de parti, et de l’ouvrir à tous. >C’est bien le défi de #MAVOIX.

Certains nous disent, oui, mais du coup ceux qui seront motivés ce sont ceux qui veulent influer sur le modèle existant, on risque d’avoir soit les fachos, soit la France insoumise en masse sur la plateforme.
Ok, d’une, la conséquence n’en serait qu’expérimentale, et donc, dans ce cas, le résultat obtenu ne montrerait qu’un outil captable par des groupes divers pas forcément démocrates.
L’occasion, donc, de rappeler que la démocratie se gagne, se construit, n’est pas acquise.
De deux, on donne ainsi du sens à l’aspect « expérimentation » de la méthode. On n’offre pas, à la base, une solution finie, on lance une idée, on a travaillé sur un début de réalisation, on invite les habitants de ce pays à participer, améliorer, revendiquer.

Nous n’avons pas, je pense, besoin de nous appuyer sur nos institution, rechercher des aides, dotations de l’état, appeler des députés à participer. Ce serait galvauder la « pureté » de notre mouvement, qui agace certains mais qui force le respect à l’extérieur. Et ça fausserait l’aspect « démocratique » réel, face aux députés dits « de la société civile » qui siègeront. Je ne lance pas de débat sur ce point. Ils font leur expérimentation, faisons la nôtre, on verra bien, si nous avons un résultat, ce que nous en ferons, ou ce qu’ils en feront.

C’"est pour moi, et j’ai pas mal sondé autour de moi , dans les milieux interlopes de la démocratie, cette position a du sens.

Il nous manquerait un média, pour parler, interroger, lier, et donner les résultat. Il y a des pistes, il en faut d’autres…
C’est pour commencer à poser des pistes de tout ça qu’on se retrouve le 22 juin à 19h au Ground control 81.rue du Charolais 12è, on est déjà 6 ou 7, et ensuite se retrouver ici ou sur hangout, et rentrer dans le dur.

Les équipes qui ont porté la partie élections sont sur les genoux, je pense, ils ont bien besoin de repos, déconnexion s’ils en ont envie, c’est bien qu’une dynamique nouvelle prenne le relai, ammorce cette partie (qui personnellement est celle qui m’enthousiasme le plus), pour qu’on soit bien dedans à la rentrée.

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Il ne faut pas « trop » compter sur les députés élus cette fois. C’est souvent un piège de la participation des citoyens: dès que l’on s’aperçoit que ce n’est « que » consultatif, ça démobilise. Ou alors, il faut le dire dès le départ.

C’est bien parce qu’on ne peut pas compter sur le fait que d’autres députés répercutent le résultat du vote plateforme qu’on a essayé de faire élire les nôtres. On est plus cohérents en ayant essayé, je pense.
On est passé assez loin de l’élection effective de nos candidats, ce qui peut interroger sur les paramètres de l’expérience de notre côté; tout en étant conscients que le scrutin majoritaire et l’existence d’une « vague » en faveur d’un camp ont tendance à écraser les autres candidatures, surtout cette fois-ci.

Il peut cependant y avoir des députés qui vont ponctuellement regarder ou même suivre les résultats, notamment quand ils n’ont pas d’avis tranché ou imposé.
D’autant que la majorité est très importante, ce qui peut autoriser des voix variées au sein de celle-ci sans mettre ses chefs en difficulté d’autant que les engagements de ces élus ne portent que sur les points « essentiels » du programme de leur camp, pas les points accessoires, les amendements, les futurs projets ne correspondant pas au programme (arrivant plutôt en fin de mandat, ceux-là)…
Alors c’est sûr qu’avoir une partie de la majorité (ou p.ex. le groupe Modem) qui voterait par moments suivant les résultats de la plateforme au lieu de tous voter « pour », ça peut avoir un côté hypocrite de leur part mais si on avait eu quelques élus, on n’aurait pas non plus eu de rôle de bascule du résultat final…

Techniquement, on peut à chaque vote, de façon automatisée par la plateforme, envoyer un mail (chaque député a une adresse mail @assemblee-nationale.fr trouvable sur le site de l’Assemblée) pour proposer de participer, de s’engager à l’avance à suivre le résultat plateforme puis un second pour indiquer le résultat et la consigne de vote, d’une part pour ceux peu nombreux qui se sont engagés à la suivre, d’autre part avec une répartition sur 577 députés (en cohérence bien sûr pour ceux qui se sont engagés, on ne leur donne pas deux consignes différentes), en publiant le tout (un tableau à télécharger, un tweet pour l’indiquer), bref ce n’est pas très compliqué.

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J’entends, mais je ne suis pas sûr. Il y a tout une tendance je dirais de groupes d’influences plutôt de gauche, qui veulent reconstruire le PS sur d’autres bases, etc… et qui sont sur les moyens d’interpeller les élus sur des mesures « basculantes » et je n’en suis pas, personnellement.
J’ai plus de sympathie sur le point de vue d’un Edgar Morin qui pense qu’il faut construire en parallèle notre propre système, sans présomption sur ce que ça donnera, dans lequel se situe parfaitement MAVOIX, on travaille sur une partie précise d’un ensemble, et il y a un jour, comme aujourd’hui, où l’on voit qu’on peut collaborer à une oeuvre commune, sans abandonner notre posture.
Les élus viendront bien assez tôt d’eux mêmes si ça marche et qu’on a de la visibilité, n’en doutons pas. On aura plus de mal à garder notre indépendance qu’à les intéresser;)

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Il faut discuter de vive voix pour bien se comprendre… J’aurais bien été partant pour vous retrouver le 22 juin au Ground control mais ce ne sera pas possible malheureusement.

J’avoue que pour le moment, le point de vue que je partage le plus est celui de @LCM sans rien exclure des autres qui me semblent dignes d’intérêt. Tout ça prend de la tournure :slight_smile:

Pour reformuler plus politiquement ce que je disais:
A-on monte la plateforme de vote, ce qui permet de montrer que c’est possible: c’est la suite de l’expérience, ça existe, on le vit (au passage, le fait de ne pas avoir la plateforme à montrer a dû ne pas aider électoralement, même si le rouleau compresseur « en marche » aurait quand même joué…)

B-on tient les députés informés du résultat et on leur donne la possibilité de prendre ponctuellement un engagement « mavoixien » (vote suivant le résultat plateforme) sur les votes qu’ils veulent, ce qui permet:
-de renforcer l’intérêt de l’expérience pour les votants: le résultat de leur vote est transmis aux députés et connaissable de tous
-de faire que les députés ne puissent pas dire qu’ils ne savaient pas (techniquement, il faut probablement clôturer le vote assez tôt)
-de voir ce que des députés « classiques » font de nos votes et des consignes qui s’ensuivent: l’expérience pourra aboutir à montrer qu’ils ne suivent pas la volonté populaire exprimée, ce qui ne serait pas surprenant puisqu’on pourrait dire que ce ne sont pas « les bons » élus.

Ne pas faire la plateforme, au point où on en est, serait vraiment trop dommage (non?), d’autant qu’on a eu l’impression de ne pas en être loin.
Les principaux soucis sont l’identification des votants et, plus politique, le noyautage (comment le prévenir, le repérer, le corriger… il y a un fil dédié)

Ne pas publier le résultat auprès des députés et du grand public serait dommage aussi, pour l’intérêt du vote et aussi parce que ce serait aux antipodes de la transparence qu’on prônerait. Et puis bon, on sera au courant de ce que décide l’Assemblée officielle, il n’y a pas de raison que ce ne soit pas réciproque.

Ce qui ne veut pas dire qu’il ne faut pas aussi des liens plus « souterrains » ou particuliers avec d’autres mouvements citoyens.
Ni qu’il faut se faire des illusions sur ce que vont faire les députés et les media de notre plateforme et du reste: dans un premier temps, pas grand’chose possiblement. Plutôt dans l’état d’esprit de dire ce qu’on a à dire (en tant que votant plateforme, que pétitionnaire le cas échéant, que citoyen-électeur lambda) et faire ce qu’on pense juste, comme tout le monde, et puis voila. Il ne s’agit pas d’influencer Untel dans tel sens, c’est certes possible par ailleurs mais c’est une autre histoire.
En quelque sorte, on construit un monde parallèle comme la deuxième rive d’un canal, les deux rives se voient sans beaucoup de possibilités de se rejoindre, il y faut un pont - ou une écluse, où le terrain fait que tout le monde doit changer de niveau.

Pour revenir sur la fameuse fable du colibri, elle a sûrement son côté gnangnan mais n’oublions pas qu’elle a avant tout un côté militant, pour dire à celui qui se sent un peu seul à bien faire: « continue, ce serait aux autres de faire comme toi et pas à toi de t’arrêter » (et aux autres, qu’ils devraient s’y mettre). Alors, effectivement, il y a un moment de bascule où le troupeau va suivre le colibri, parce qu’il a compris le problème, parce qu’il sent que c’est le moment où il peut y faire quelque chose. Et ce moment où « ça prend » n’est pas toujours prévisible. Et probablement que le colibri-précurseur y est pour quelque chose. Peut-être qu’il a senti avant d’autres, trop tôt peut-être en un sens (mais il en faut), ce qu’impliquait la situation: un besoin et une possibilité.

Nous-même (société… et MaVoix) sommes un peu le fruit de quelques évolutions:

technologique puisque l’Internet, a fortiori sur mobile (je n’y suis guère mais je constate), rend possible une communication universelle et instantanée avec toute personne, base de données, algorithme…

sociétale dans la mesure où, les libertés politiques et celles induites par la technologie (télécommunication mais aussi transport) ayant infusé, on en arrive à un moment où tous les cadres (famille, village, idéologie, nation,…) peuvent devenir facultatifs. Même si parfois se recréent de nouvelles règles, qui sont parfois les anciennes réinventées ou inversées.

économique: il est difficile de croître indéfiniment dans un monde fini, que la croissance économique peut être plus forte dans les pays moins « avancés »… Ce qui tend à casser les liens entre les protagonistes: partager un gâteau dont certaines parts fondent, ça devient compliqué.

côté difficultés:
-l’affaiblissement des appartenances peut créer des souffrances. Parce que la « société liquide » manque de points d’appui solides (pouvoir faire confiance à des personnes ou des idées, ne pas se faire éjecter,…) dont on a parfois besoin: « parfois » seulement, c’est encore à la carte en réalité…
-il y a une crise du résultat politique, lié au contexte économique délicat

politiques: -les libertés affirmées notamment en 1789 semblent acquises ou tout comme, du moins dans les grandes lignes.
-l’appartenance à une communauté (nationale ou autre échelon) et encore plus à la mouvance d’un parti politique ou autre organisation tend à se relativiser, conséquence directe du point sociétal cité plus haut. (Au point qu’électoralement, les partis « traditionnels » tels qu’ils existaient lors de l’élection de Giscard ont beaucoup de plomb dans l’aile. Et que les naissances de MaVoix, de la France Insoumise et d’En Marche, équivalents pour ces deux derniers des espagnols Podemos et Ciudadanos qui ont émergé quelques années avant, sont quasi simultanées)
-la démocratie représentative perd de sa justification: « on ne peut pas faire voter tout le monde sur tout, donc on élit des représentants » devient « on ne pouvait pas (etc) mais en fait maintenant on peut mais, euh, hem, on ne va trop rien en faire pour le moment »: ah bon?

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ce serait intéressant d’en discuter de vive voix… Mon point de vue : Je suis dans un travail de reliance entre mouvements depuis 2 ans plein. Parmi l’ensemble des mouvements se disant citoyens, et faisant un constat similaire des enjeux et dangers du moment, il y a deux tendances « majeures » :

  • L’une, traditionnelle, relativement conservatrice, pense qu’on ne peut changer le système que de l’intérieur. Et qu’il faut donc « interpeller » les candidats aux élections, puis les élus, avec des pétitions, des déclarations, des mesures « basculantes », en ce qu’à elles seules elles sont sensées inverser la tendance mortifère du néo libéralisme ambiant. L’idée est surtout de refaire une gauche, plutôt socialiste, tendance raisonnable, d’y incorporer les mouvements de la transition, Colibris, Alternatiba, villes en transition, etc…
  • L’autre, dont je pense, nous faisons partie, est plus « révolutionnaire » dans le sens où l’ont utilisé Loïc Blondiaux et Armel Le Coz l’année dernière, pensent qu’il faut renouveller, non seulement les têtes et les valeurs de l’institution, mais aussi l’institution elle-même, et donc qu’on ne peut le faire de l’intérieur.
    Ainsi #MAVOIX est un « hacking », et non une volonté de prendre le pouvoir au parlement.

En bref, l’une des particularités marquantes de #MAVOIX, et c’est bien reçu à l’extérieur, est son indépendance à l’égard du système en place. Ni pour , ni contre, à côté.
Si on cible les députés pour notre plateforme, on perd notre indépendance. Les résultats doivent être accessibles à tous, y compris, donc, à nos élus, qui en feront ce qu’ils veulent.
Les interpeller nous fera rentrer dans une catégorie « pragmatique » qui vise à jouer le jeu des partis les uns contre les autres, alors que nous voulons interpeller tous les citoyens, de quelques bords qu’ils soient.

Je pense cette position très importante à tenir, et au passage, sortant d’un week end international du mouvement municipaliste à Barcelone, je ne vois pas de relation entre « en Marche », Podemos ou Ciudadanos, mais vraiment pas, et limite avec Mélenchon non plus. En tant qu’initiative, tenons nous à l’écart des partis politiques, et particulièrement de ceux qui jouent le « citizen washing »…

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il y a une [ébauche] de pages sur le sujet dans le wiki, ici : Catégorie:Mouvements similaires — mavoix (mais bon, on est loin de l’étude de concurrence - ou de congruence)

@Didierf, tu peux balancer des refs concernant le/les « shadow parliament » dont tu parles ? Idem pour les initiatives Belges ? et Chambérienne :wink: ?

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on se voit le 21, on revient avec tout, après reste à a construire

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Deux nouveautés semblent emmêlées dans MAVOIX: (1) le tirage au sort des candidats (2) l’utilisation d’une plateforme internet pour une consultation des citoyens. Certes elles peuvent être complémentaires mais ces idées sont indépendantes l’une de l’autre. L’une n’a pas besoin de l’autre pour exister.

Il est donc possible de travailler indépendamment sur ces deux choses, non? L’idée (2) peut être testée et montrée à nos députés fraîchement élus. Et comme le dis @LCM, il aurait été convaincant de voir la plateforme en action. Cette idée semble aussi avoir attirée beaucoup de monde vers MAVOIX, en particulirer les technophiles.

L’idée (1) pourrait d’après moi transformer nos démocraties et comme beaucoup le soulignent, introduire de la nouveauté dans nos systèmes politiques. Cette idée pourrait aussi être appliquer à d’autres élections encore plus locales (ex: municipales).

Serait-il intéressant de séparer ces deux idées et de travailler indépendamment dessus?

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On va en débattre la semaine prochaine.

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Je pense que pour ces 3 citations, le projet de création d’un outil pour débattre de manière constructive pourrait y répondre. Je remets un lien vers celui-ci pour celles et ceux qui l’auraient loupé :

Pour le coup, la meilleure ergonomie à laquelle j’ai pu assister lors de notre phase d’analyse de l’existant est celle de Nova-Ideo :

De plus, elle semble Open Source d’après le GitHub du projet.

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