La répartition statistique des votes n’a rien à voir avec de la sécurité. Et il n’y a pas de confiance à avoir dans les organisateurs, mais dans les maths. Si effectivement les candidats ont reçu le même nombre de vote (à une marge négligeable prêt) et que le résultats n’ont pas été affectés, alors où est le problème ?
Tous les chiffres nécessaires au fait de prouver que cet impact est négligeable étant disponibles, il serait plus simple de vérifier les calculs des organisateurs avant d’évoquer une fraude/faille sans aucune preuve. Et j’espère que des gens vont effectivement faire ce travail correctement
Il serait donc tout aussi possible d’avoir triché avec 1000 bulletins dont 800 sont en défaveur de 4 candidats et 200 en faveur du 5ème. Donc le système de création des lots n’est pas en cause.
Le fait que chaque votant soit effectivement un humain réel et unique l’est. C’est pour ça qu’il faut utiliser FranceConnect, et qu’il est regrettable à la fois que l’on n’y ai pas encore accès (mais des initiatives réussies telles que LaPrimaire.org vont faciliter cet accès) et que ses détracteurs commencent à se rentre compte des vrais problèmes et de leurs priorités.
LaPrimaire.org a d’ailleurs prévu de donner accès à la page d’inspection de l’urne numérique avec la possibilité de vérifier son bulletin avec la preuve de vote. Mais comme c’est la première fois qu’un tel système en place, il n’est pas exclu qu’il y’ai des bugs et des faux positifs.
Tu es plus en train de chercher les limites d’une organisation avec 2 volontaires bénévoles que les limites du vote en ligne lui même . Ni LaPrimaire.org ni moi-même ne considérons que le 1er tour est représentatif de ce qu’on a de mieux en stock ou de ce qu’il est possible de faire de mieux dans l’absolu. On a pas nécessairement eu le temps de faire tout ce qu’on voulait faire, et on travaille pour que le 2nd tour soit plus proche de l’état de l’art.
Et les inquiétudes que tu formules pourraient d’ailleurs également être opposées au vote papier, comme le rappelle l’article posté ci-dessus.
Les données peuvent être erronées : c’est pour ça qu’il y’a les preuves de vote.
Mais combien les ont téléchargées ?
Combien iront les vérifier lorsque ça sera possible ?
Comment faire la différence entre le fait que les gens ne le fassent pas par ce que c’est nouveau et qu’ils ne comprennent pas encore l’intérêt, et le fait qu’il y’a effectivement eu un problème de « sécurité » ?
Je pense qu’une fois le système de vote en ligne officiellement en place, il faudra plusieurs années pour que les gens se l’approprient et qu’un tel système de vérification apporte les garanties escomptées. Mais c’est un problème d’acculturation plus qu’un problème technique. Et j’espère - naïvement peut-être - que les énergies de chacun seront utilisées à bon escient en contribuant à cet acculturation plutôt qu’à remettre en cause sans un minimum de rigueur la science qu’il y a derrière.
Aujourd’hui, il est beaucoup trop tôt pour affirmer ce qui marche et ce qui ne marche pas.
C’est pour ça qu’il faut expérimenter, et c’est ce qu’a permis LaPrimaire.org et ils ont pris un risque énorme. Et que la critique, si elle se veut constructive et utile, doit selon moi se faire avec le même effort de rigueur que les travaux menés jusqu’ici. Par exemple, la construction pseudo-aléatoire des lots de candidats du 1er tour fait l’objet d’un papier de recherche qui sera bientôt publié. Et j’espère qu’il en sera de même pour tous les autres aspects de ce vote.
Collectivement, nous devons donc être suffisamment rigoureux et pragmatiques pour demander plus qu’un post de quelques lignes sur ce forum avant de remettre en cause tout le travail technique fait depuis 1 an. Ca n’est pas un jugement sur le contenu lui même, mais sur la méthode qui doit impérativement rester scientifique.
Je ne remets pas en cause qu’il existe des doutes légitimes (j’en ai moi même sur tout un tas d’autres aspects de ce qui a été fait). Je dis juste qu’un doute légitime n’est pas nécessairement un doute raisonnable, et qu’un doute raisonnable n’est lui même pas suffisant pour faire avancer le problème. J’estime que la vérification du travail effectué doit se faire avec autant - si ce n’est plus - de rigueur que ledit travail si nous voulons qu’elle soit utile. Et je ne doute pas que chacun ici veuille qu’elle soit utile