Stratégie "Ma Voix"

Bonjour et bravo pour l’initiative Ma Voix, vous êtes (nous sommes) vraiment sur les chemins de l’avenir. Mais il ne faut pas être naïf, le système fera tout pour vous (nous) décrédibiliser et nous écraser, car l’initiative est profondément subversive. Les intérêts les plus haut placés verront Ma Voix comme une cible.

Plusieurs réflexions.
Je pense que vous gaspillez pas mal d’énergie en luttant pour la conquête de l’assemblée nationale, objectif qui ne pourra jamais être atteint et qui à mon avis est hors sujet (j’y reviendrai). La priorité pour moi serait plutôt de booster le fonctionnement de la plateforme de débat et de vote en ligne, afin d’instaurer un rythme de vote régulier (par exemple tous les premiers dimanche du mois) et d’instaurer « par la force des choses », petit à petit, la légitimité du vote populaire.
Le premier vote rassemblera peut-être 1000 votants. Mais le jour où 5 millions de français voteront sur la plateforme, nos maîtres actuels devront s’incliner.
Cette plateforme SERA DE FAIT la nouvelle assemblée nationale. Les citoyens ne sont pas là pour donner un « avis » mais bien pour décider.
A l’heure du web, la notion même de « député représentant de la souveraineté nationale » n’a plus aucun sens, qu’on parle de mandat impératif ou non !

Il faudrait donc créer une plateforme de débat et de vote le plus tôt possible, à l’extérieur du « système démocratique » actuel. Utiliser FranceConnect est à mon avis une chimère. Il faut créer un système indépendant, stable, le plus crédible possible, tout en reconnaissant son caractère artisanal voué à être amélioré sans cesse. Pourquoi pas utiliser les numéros de carte vitale ?

Bref pour moi il faut reconstruire la démocratie de l’extérieur, et la transformer en vague inarrêtable capable de balayer le système sans lui laisser la moindre chance. Nous sommes en lutte, et refuser de le voir serait une erreur stratégique majeure…

La plateforme de vote est en développement, elle se nomme cocorico : la voici en présentation : Tuto #MAVOIX n°3 Info sur travaux plateforme de vote en Mai 2017 - YouTube

Concernant la stratégie, je pense que le fait de présenter des candidats aux législatives et que l’on parle du mouvement, et donc de démocratie directe et de vote en ligne sur plateforme va nourrir l’idée de cette possibilité chez certain.es.

Je ne vois pas l’incompatibilité, pour moi les deux s’alimentent l’un l’autre.

Et bienvenu à toi :wink:

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Bonjour,

Il y a beaucoup de choses dans ce que tu dis @jmbug. Mais est-ce que tu n’irais pas un peu vite et un peu loin tout de suite ?

La plateforme de vote va demander du temps et des compétences. Nous avons la chance d’avoir avec nous des gens qui s’en occupent, mais qui ont leur job en parallèle. Et nous n’avons pas les moyens de les rémunérer, eux ou d’autres ingénieurs informatiques. Qui va nous aider pour ça ?

Cette plateforme devra monter en puissance, il faudra corriger les bugs éventuels, s’assurer qu’elle est en mesure de fonctionner avec des dizaines puis des centaines de milliers, puis des millions d’utilisateurs. C’est du jamais vu dans l’utilisation de blockchain pour de telles applications à une telle échelle.

Il y a la technique d’une part et les citoyens d’autre part. Serons-nous des milliers ou des millions au final ? Qui va les amener à discuter des projets de lois et à voter ? Par quelles étapes allons-nous passer ? Je suis prêt à parier qu’on va nous demander de travailler sur des propositions de lois à un moment ou à un autre. Ce serait une bonne chose, mais nous n’en sommes pas encore à ce point. Et pourtant il s’agit de mettre en lien la société avec les initiatives locales, les idées et les besoins, la résolution des problèmes de terrain avec les décisions prises au sommet de l’Etat… avec une déclinaison dans les échelons intermédiaires dont il n’est même pas question ici.

Si on y réfléchit, c’est fou tout ce qui nécessite d’être revu et corrigé pour que la démocratie fonctionne à 100% et l’expérimentation #MAVOIX est juste le petit bout d’un truc gigantesque. Alors oui, c’est sûr que nous allons déranger et que certains vont chercher à nous décrédibiliser. C’est pour cela qu’il faut prendre des précautions, chercher à faire bien ce qu’on peut faire, ce qui est à notre portée, en capitalisant sur le dynamisme qui s’est révélé petit à petit.

D’après ce que je peux comprendre, tu n’es pas #MAVOIX depuis longtemps. Moi non plus. Nous devons beaucoup à d’autres qui sont là depuis parfois 2 ans et qui ont l’humilité de se fondre parmi nous. C’est génial, nous avons tous une part de vérité et nous acceptons de faire peut être quelques erreurs. Mais on se corrige tous les uns les autres dans la bienveillance et on avance…

Pour le moment, l’objectif est de concrétiser nos efforts (encore 2 à 3 semaines) pour obtenir un ou plusieurs sièges à l’AN. Il n’a pas été question de beaucoup plus après, sauf à soutenir le/la ou les député.s #MAVOIX qui auront été élu.e.s et à mettre en place notre plateforme de vote. Mais il y aura tant à faire…

Comme @Jerome34 j’ai envie de dire « bienvenue à toi » !

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Bienvenue, oui et merci pour cette réflexion!

Un certain « système » (eh oui, c’est un terme à définir) aura du mal mais un autre bout du « système » s’en arrangerait en fait assez bien, une fois la pilule avalée: les gens voteront en fonction de ce qu’ils entendront et de leurs propres intérêts et ça peut bien se passer au moins pour les media et les PME par exemple…

Mais effectivement, il se peut que ce soit difficile avant que ça finisse par passer et c’est important de le rappeler.
(pensons aux hauts et aux bas qu’a connu l’idée d’un « centre » central ou indépendant dans le système partisan… pas pile la tasse de thé ici, comme pour d’autres partis ceci dit, sinon on ne s’embêterait pas! mais c’est intéressant à observer)

Dans le cas où on n’aurait pas d’élus, le sujet rejoint plus ou moins celui sur « le plan B » ou ce qu’on fait après:

Je rejoins tout de même ce qu’ont dit les autres:

  1. il faut des moyens pour faire tourner la plateforme, avoir des députés peut y aider fortement
  2. se présenter aux élections est un moyen, idéalement de faire un peu passer nos votes si on gagne sans attendre je ne sais quoi (en particulier pas que le système implose, en fait), au pire de faire connaître l’idée.

Sur le 2: il y a des panneaux d’affichage dédiés, des courriers envoyés à tous les citoyens des circonscriptions concernées, on peut financer le tout avec des dons défiscalisables sans avoir à se structurer formellement (et si on le faisait, il y aurait des moyens en plus mais bon, ce fonctionnement interne informel fait aussi partie de l’expérience).
De plus et évidemment, se présenter aux élections a en l’occurrence un rapport direct avec le sujet: participer à une assemblée délibérative en votant sur les textes qui y sont proposés et qui ont une influence sur la vie des citoyens en suivant l’avis exprimé desdits citoyens et pas autre chose (comme: une idéologie ou un programme tout faits, les quelques personnes reçues en rendez-vous, lobbyistes ou non, etc…).
En particulier ici pour les lois et l’Assemblée Nationale (mais en généralisant l’énoncé, je vois clairement pour ma part que la question se pose aussi pour les Conseils des collectivités locales)
Monter une plateforme pour voter sur les lois sans laisser la possibilité au citoyen d’élire des députés (ou élus plus largement) qui suivraient ces votes ne serait pas forcément cohérent.

Une plateforme sans élus et qui ne voudrait pas en avoir, d’une part ne monterait pas énormément en participation puisque « ça ne compte pas », d’autre part ça existe déjà plus ou moins:
Parlement et Citoyens pour le détail des lois (cet outil de débat tend à remonter dans mon estime personnelle mais ça ne fait sûrement pas l’unanimité; une chose est sûre: on ne va pas s’embêter à simplement le dupliquer),
les sondages pour les votes solennels (pour peu qu’il y en ait systématiquement! c’est le « vote » d’un échantillon représentatif donc, en théorie, le vote plateforme donnerait un résultat voisin) qui peuvent donner le pourcentage d’approbation populaire d’une loi - et on voit assez facilement que des lois majoritairement rejetées par « l’opinion » passent quand même. Les sondages ne décident rien, l’opinion ne décide rien, « ce n’est pas [non plus] la rue qui gouverne ». Pour reprendre la phrase: nos maîtres actuels auraient déjà dû s’incliner mais ça ne marche pas comme ça.
Alors, un vote « plateforme » de citoyens qui seront allés dessus au lieu d’un sondage qui a sollicité les citoyens en étant payé par un commanditaire, ça pèse sûrement un peu plus mais pas forcément tant que ça.

Pour maintenant: on est lancés dans les élections, allons jusqu’au bout, il y a de belles dynamiques locales, c’est un temps où on sensibilise les citoyens au fait qu’ils font habituellement un chèque en blanc aux élus classiques et quand ça ne va pas, le problème n’est pas seulement d’avoir fait un chèque en blanc à Untel, ce (biiiip) ou à son parti mais d’avoir fait un chèque en blanc. Tout court.
Pour la suite: je rejoins l’idée, « pour le plan B », qu’il faut que la plateforme tourne, au moins à titre de démonstration, avec des limites sur le budget (donc le nombre de votants, hélas), le système d’identification…
Ceci dit, laprimaire.org a montré qu’un vote autrement plus complexe que ça (sur des personnes, en leur mettant une note à chacune: 25 possibilités couramment et pas juste 3) et en utilisant en partie la même technologie pouvait fonctionner donc il n’y a pas de souci fondamental à se faire.

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