Présidentielles ?

Bonjour,
Je découvre le mouvement, et sauf erreur de ma part il s’inscrit dans une démarche en vue des législatives?
Quid des présidentielles? à votre avis quel candidat correspondrait le mieux aux attentes du mouvement ?

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Bonjour @Emma et bienvenue !

MAVOIX ne se positionne pas dans l’élection présidentielle et je vois là 2 raisons principales (d’autres ici viendront me compléter si besoin) :

  1. Les lois sont décidées à l’Assemblée nationale, c’est donc là que MAVOIX a décidé d’agir en y faisant élire des députés parmi des citoyens formés et tirés au sort. Les lois ne seront plus votées dans le dos des citoyens mais par eux et pour eux, en respectant leur opinion exprimée sur une plateforme numérique. L’élection présidentielle n’est pas le grand moment de notre démocratie comme on nous le représente souvent ; l’opportunité citoyenne, ce sont les législatives.

  2. Ce qui fait MAVOIX, c’est sa volonté de dé-personnalisation. Comme tu l’as peut-être déjà remarqué, MAVOIX est une organisation horizontale où les décisions sont prises ensemble, les erreurs aussi faites ensemble, mais où surtout nous traçons notre chemin ensemble. Pas de porte-parole, encore moins de chef, ce qui est totalement à l’opposé du principe même de l’élection présidentielle.

Après, je peux te donner mon avis (mais dans ce cas, je l’exprime à titre personnel).
A la question « quel candidat correspondrait le mieux aux attentes du mouvement ? », je répondrais : aucun.
Pourquoi ? D’abord parce que tous sont dans cette démarche de personnalisation, de l’homme providentiel (même si certains peuvent affirmer le contraire, peut-être convaincus). Nos institutions sont ainsi faites.
Et ensuite, parce qu’aucun ne s’inscrit dans la démarche qui est celle de MAVOIX, celui d’une démocratie directe où le peuple souverain décide effectivement des lois qui vont régir sa vie. Certains proposent d’introduire une part de citoyens dans une hypothétique chambre… Ce ne sont que des pansements aux maux de notre démocratie, sûrement pas une volonté de remettre en cause la démocratie représentative.

Ne nous compromettons pas donc pas avec des considérations sur l’élection présidentielle. N’attendons pas des représentants politiques qu’ils remettent le pouvoir de décision aux citoyens.

Nous sommes celles et ceux que nous attendions :wink:

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OK, ça je l’avais partiellement compris… Je ne savais pas que nous pouvions élire des députés sans être représentés par un parti politique, sans avoir eu au préalable un pourcentage de voix aux élections présidentielles… d’où ma question… Merci d’y avoir répondu… Nous aurions donc eu la possibilité de bouger les choses depuis longtemps ?
Dans le cas ou un parti aux fondements Fascistes serait élu, notre mouvement aurait il encore la possibilité de s’exprimer via des députés? Désolée pour tous ces questionnements primaires, sans doutes « cliché » mais techniquement, je n’ai pas encore compris comment tout cela fonctionne…

Techniquement oui, nous aurions eu la possibilité de changer les choses depuis longtemps. Après je pense que c’est aussi une question de maturité. Même si beaucoup d’entre nous avons envie de changement depuis bien longtemps, peut-être avions nous besoin d’être davantage « usés » par la représentation politique actuelle pour pouvoir conceptualiser autre chose et le mettre en action. C’est une question de moment. Pas sûr que MAVOIX aurait autant parlé aux citoyens il y a 5 ans. C’est comme ça, nous sommes longs à la détente :wink:

Pour la 2e partie de ta question, c’est une projection difficile. Il y a beaucoup de paramètres et de « et si ». Je répondrais simplement qu’à partir du moment où la démocratie (quelle qu’elle soit) est remise en question, MAVOIX aurait fatalement plus de difficultés à mener à bien sa démarche. D’ailleurs dans un tel cas, les décisions ne se prendrait certainement plus à l’Assemblée donc cette démarche-là ne serait même plus d’actualité.

Mais n’imaginons pas cette hypothèse bien négative. Nous avons l’opportunité de hacker l’Assemblée nationale, saisissons-la :slight_smile:

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Merci Florian :slight_smile: ça donne la pêche en ce matin gris/bleu sur Lyon

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L’important c’est de bien voir le bleu :slight_smile:

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haha !! nous avons besoin de pluie aussi pour que la VIE règne en maitre :))

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Si vous le permettez je déplace ce fil de discussion sans catégorie dans #accueil-bienvenue:FAQ ? C’est pour resté un peu ordonné :stuck_out_tongue: (Maniac moi? non…)
@Emma, quand vous créez un sujet, n’hesitez pas à choisir une catégorie qui vous semble pertinente. Si vous ne trouvez pas de catégorie, alors créez quand même le sujet, on réfléchira ensuite ensemble à comment ranger, exactement comme on peut le faire ici :wink:

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Bonjour @Emma,

Si je peux compléter la réponse avec mon opinion sur la question je dirais que malgré tout notre travail de futur citoyens impliqués grâce à MAVOIX dépendra beaucoup du président élu et du gouvernement qu’il formera.
Car l’agenda parlementaire est ainsi fait que les députés passent le plus clair de leurs temps à voter des propositions de lois (décidées par le gouvernement) qu’a voter des propositions de lois (décidés par les groupes parlementaires les plus gros d’abord).
Je trouve donc dommage de se moquer de l’élection présidentielle bien qu’elle soi à mon avis plus critiquable que jamais.
Personnellement je ne reconnais que Charlotte Marchandise comme représentative des citoyens car c’est une citoyenne qui a été désigné par des citoyens en dehors des partis. Elle s’appuie sur les associations existantes et ne prétend pas avoir réponse à tout. Elle souhaite réunir une assemblée constituante formé de citoyen tirés au sort (tient tient le TAS comme nous) qui travaillera pendant 2 ans pour créer une nouvelle constitution qui, nul doute là-dessus, donnera plus de pouvoir au parlement.
Ensuite Mélanchon propose aussi une assemblée constituante mais seulement tiré au sort à 50% donc avec 50% de professionnels de la politique. Ca me rend nettement moins confiant mais à défaut de mieux pourquoi pas.
Enfin les autres je n’arrive pas à avoir d’opinion tant ils m’ont l’air déconnecté de nous.

@Emma @Ludovic_69620
Hop hop hop, sujet glissant :slight_smile: :skier: :snowboarder:

Si chacun·e commence à dire ses préférences pour l’élection présidentielle (que ce soit plus ou moins en phase avec #MAVOIX), je ne vois rien de bénéfique qui pourrait en sortir :thinking:

Nous avons tous nos convictions, nous ne les renions pas mais je pense que c’est une bonne pratique de les mettre de côté quand on est dans un espace #MAVOIX (forum, chat, réunions diverses et variées).

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#MaVoix compte-t-il se présenter en 2022? Avec un candidat de la vie civile tiré au sort comme pour les législatives?

Comme je le précise dans ton message précédent : la section présentation nous est utile pour identifier les trolls.

tu peux aussi relire le post de Florian un peu plus haut qui est complet je pense et qui répondra à ta question

Effectivement, les lois se votent (ou s’approuvent tacitement par le 49-3…) à l’Assemblée et on veut se méfier de la personnalisation. Je dirais aussi qu’on se méfie totalement des programmes, j’y reviendrai.

Cependant, si on part de la situation actuelle (ce qui ne veut pas forcément dire qu’on ne peut ou veut pas la changer) il y a ce Président de la Ve République qui, d’une part, a beaucoup de pouvoir, notamment de nommer le gouvernement ainsi que de promulguer les lois votées, de dissoudre l’Assemblée si elle lui semble poser problème…
Quant au gouvernement, il a pour le moment la maîtrise sur la majeure partie de l’ordre du jour du Parlement, or le pouvoir ce n’est pas seulement de répondre aux questions mais aussi de choisir celles-ci…
Et d’autre part, le Président, dans le calendrier actuel, est élu peu avant l’Assemblée en ayant un programme. Et de fait, actuellement, avec l’élection présidentielle suivie d’une législative où l’étiquette compte énormément, plus encore que la personne des candidats, avec un mode de scrutin qui amplifie des majorités au lieu de représenter fidèlement les voix reçues… les législatives deviennent un scrutin de confirmation pour des hommes mais aussi des programmes, c’est-à-dire des réponses prédéfinies dans les grandes lignes aux questions qui seront posées à la future Assemblée. Les candidats présidentiels comme ceux qui suivent dans leur sillage aux législatives (notion importante: la plupart des députés élus le sont dans l’élan d’un candidat présidentiel, même si on a parfaitement le droit de se présenter aux législatives sans candidat présidentiel et/ou sans parti) prennent d’ailleurs soin de faire comme si les voix qu’ils recueillent valaient approbation entière de leur programme, même s’il faut un livre pour le contenir, emprisonnant ainsi les citoyens votant « par défaut » ou au plus près de leurs convictions mais ayant des réserves sur certains points.

Si on se place dans un cadre plus « mavoixien »:

  • dans la mesure où on fonctionne entièrement et définitivement en démocratie directe, le droit de dissolution ne sert plus à rien. Il sert à quelque chose dans la mesure où la composition de l’Assemblée correspond à une image prise à un instant T et gardée sur 5 ans. Mais le vote permanent évite et supprime le décalage éventuel, souvent grandissant au fil du mandat, entre le peuple et ses représentants.
    -on a toujours un gouvernement nommé par le Président et qui maîtrise une bonne part de l’ordre du jour des votes. Le Président va nommer des ministres en phase avec son programme et le gouvernement devra obtenir la confiance: ce même peuple qui lui aura donné une majorité absolue, certes par défaut, contre son adversaire du second tour, va probablement voter majoritairement oui si la composition du gouvernement n’est pas trop mal fichue. Donc on arrive à un gouvernement pro-Président.
    -sur chaque vote de loi, les citoyens voteront non en fonction d’un programme tout fait mais de ce qu’ils pensent juste de voter. Cependant, les plus convaincus par un Président pour qui ils auront voté vont former un socle qui dira « oui » à tous les projets de loi. Il peut aussi y avoir un socle d’opposants. Et aussi des oppositions plus circonstantielles: je réclame quelque chose au gouvernement et tant que sa réponse est négative, je vote non à tous ses projets, y compris ceux qui n’ont rien à voir. En tous cas, une partie des votants ne répondra pas tant à la question qu’au bloc Président-gouvernement qui la pose. Cependant, davantage de place sera faite aux changements d’avis, qui actuellement attendent les élections intermédiaires ou la suivante pour s’exprimer électoralement, ainsi qu’aux pensées indépendantes.

J’en viens à conclure que passer en démocratie directe au niveau du seul pouvoir législatif ne suffit pas, dans la mesure où il resterait un bloc exécutif fort avec son bloc de programme. Un gouvernement qui obtiendrait les mêmes résultats politiques que les précédents, c’est-à-dire que son soutien populaire se perdrait au bout d’environ deux ans, n’y survivrait cependant pas. La situation serait cependant complexe ensuite avec un président élu pour cinq ans, à qui il en resterait donc trois: il ne pourrait utilement dissoudre l’assemblée-peuple et n’aurait pas forcément de gouvernement de rechange à proposer et à faire accepter…
Une assemblée législative plus démocratique devrait donc probablement s’accompagner de changements dans l’exécutif, revenant sur le fond à ne pas trop se lier à des idées ni trop les lier entre elles.

Concrètement, une chose à faire serait de se prononcer sur les programmes ou du moins des points-clé des programmes des uns et des autres. Certains sites le proposaient pour la présidentielle, sans forcément dire de qui était la proposition (c’est déjà plus « drôle »)… l’utilité de fait étant de se rabattre sur le « bon » candidat par défaut, celui le moins éloigné de nos idées, qui n’est pas forcément celui qu’on croyait.
L’intérêt « mavoixien » de cela, outre le test de vote que cela peut représenter, serait avant tout de démontrer que les taux d’approbation ne sont pas identiques sur l’ensemble d’un programme donc de relativiser l’approbation soi-disant en bloc d’un programme quel qu’il soit. On verrait même que, parmi les propositions assez largement approuvées, se trouvent celles de divers candidats! Bref, remettre au centre les propositions et non les blocs programmatiques ou les personnes.

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