Le Postive Economy Forum invite #MAVOIX :
le 14 septembre à 9h devant les lycéens du Havre : « Quel sera notre rôle de citoyen? » : 1heure tout seul devant les lycéens.
le 15 septembre en début d’après midi (à confirmer) : La société civile peut-elle prendre le pouvoir dans l’intérêt des générations futures? 12 minutes sur scène aux côté de Julie de Pimodan Fluicity, 350.org, Jacques Attali.
Il a été négocié un binôme sur scène après beaucoup de discussion. encore un problème pour les bios.
Il est possible de dealer une aide aux transports et logement. Notament pour le 14 au matin où le talk commence à 9h.
Lors de la réunion du 5 juillet où nous avons échangé : Mathieu Eiseinger est partant pour les lycéens le 14 septembre à 9h.
Je suis aussi partante pour le binôme, nous avons évoqué le fait de le faire à 2 générations : presque quadra et jeune (générations futures). Qui serait partant aussi ?
Je suis partant pour le binôme
J’ai ajouté ça à une proposition de calendrier wiki, sous la forme d’un tableau que l’on range chronologiquement et à la main. Si ça devient trop compliqué (bien que je ne vois pas vraiment ce qui pourrait se compliquer il faudra chercher autre chose.
Coucou à toutes et tous,
voici les dernières infos sur les 2 interventions que nous voulions partager avec vous :
"Nous sommes ravis d’accueillir Mathieu Eisinger et Lucas Le Pesant lors du Forum des lycéens qui débutera à 9h30 le mercredi 14 septembre. Ils interviendront sur la question : Soyons des citoyens positifs !
Concernant la conférence du jeudi 15 à 14h :
La société civile doit- elle prendre le pouvoir ? Jusqu’où aller pour défendre l’intérêt des générations futures ?
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Bill McKibben, 350.org (skype)
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Quitterie de Villepin et Lucas Le Pesant, MaVoix
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Julie de Pimodan, Fluicity
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Ouided Bouchamaoui, prix Nobel de la paix 2015, UTICA
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Romain Slitine, Démocratie Ouverte
Table ronde en petit amphithéâtre (Volcan) - intervention des speakers : 10 à 12 min. + Meet the Speakers : débat interactif avec le public et les journalistes (1H)
Pour les lycéens, nous avons travaillé avec Lucas sur un déroulé à enrichir avec Mathieu :
- questions en intro à destination des lycéens
- introduction au sujet : toutes les manières d’être un citoyen positif (conso / signatures / action, etc///) en finissant par #MAVOIX comme nouvelle possibilité
- film des parasites 10 minutes
- échanges sur la méthode #MAVOIX
- ouverture sur les candidatures au TAS ?
D’autre part, nous avons aussi travaillé sur le texte de 12 minutes pour la table ronde. Voici la dernière version, ça prend la forme d’un dialogue où nous nous répondons l’un l’autre :
« La société civile doit-elle prendre le pouvoir dans l’intérêt des générations futures ? »
Lucas, nous avons été tous les deux volontaires pour venir témoigner ici au Havre de notre contribution à l’expérience #MAVOIX, qui n’a ni chef, ni porte parole, ni représentant. Nous parlons ici en notre nom, de notre vision personnelle du chemin que nous y accomplissons.
Tu es lycéen, en terminale à la Rochelle, j’habite à Paris, je suis mère de 4 enfants et engagée sur des sujets à plus value sociale et environnementale depuis 15 ans.
Tu arrives dans la citoyenneté tout neuf, et pour ma part j’ai exploré l’engagement partisan, j’en suis revenue… je veux accompagner ta génération, celle de mes enfants, pour ouvrir ensemble un nouvel imaginaire et une nouvelle réalité de la démocratie comme outil de vivre ensemble.
Nous avons tous les deux comme point commun de refuser d’être spectateurs des lois qui régissent nos vies et celles des générations futures :
Q / nous voulons pouvoir décider si oui ou non il faut envoyer des drones en Syrie, puisque nous en subirons les conséquences dans quelques années,
L / nous voulons pouvoir décider s’il faut modifier la constitution en plein État d’urgence,
Q / nous voulons pouvoir décider de mettre fin au plus grand braquage de l’histoire que représentent les paradis fiscaux,
L/ nous voulons pouvoir décider que la réforme de notre régime de retraites s’applique en premier lieu à ceux qui légifèrent,
Q/ nous voulons pouvoir décider d’éliminer les pesticides qui ruinent notre terre…
Quand je suis dans l’isoloir, je ne me respecte quand je fais un choix par défaut, quand je sais que je vais élire des représentants qui ne me représenteront pas. J’aimerais que lorsque tu t’y rendras pour la première fois, tu n’en sois plus réduits à un rôle de simple électeur, non je veux que tu puisses être un citoyen à part entière.
Parce que notre pays à besoin de nous, de nos intelligences, de nos ressentis. Je veux que tu puisses prendre ta part de la réflexion et de la décision, que mes enfants puissent le faire quand le moment viendra, et que chacun de nous puisse enrichir la délibération collective de nos expériences et de nos idées.
Nous avons besoin les uns des autres.
Plus question de jouer les victimes, de nous indigner, de pleurer sur notre sort… Nous voulons tirer les leçons du passé, apprivoiser notre histoire, nous projeter dans le présent en conscience.
Lucas :« Nous avons donc créé une expérience politique. Ce n’est pas un parti, ni un think tank, ça s’appelle #MAVOIX et l’idée est de voir ce que donnerait l’introduction d’une petite dose de démocratie directe au sein de l’Assemblée Nationale.
Nous sommes des white hat, comme disent les hackeurs, c’est à dire que nous nous introduisons dans le système pour l’améliorer de l’intérieur avec d’autres règles. Nous souhaitons tester une nouvelle approche, une nouvelle méthode pour apprendre de nos comportements de citoyens. Nous n’avons pas l’intention de détruire le système, nous avons l’intention de trouver des pistes de solutions pour passer à une nouvelle ère de la démocratie.
Voici la méthode que nous proposons : les députés #MAVOIX une fois élus, retranscrivent telles quelles les décisions des citoyens par le biais d’une plateforme de décision logiciel libre.
Ces députés sont des citoyennes et des citoyens, volontaires, qui se forment via un cours en ligne et à la fin, juste avant l’élection, sont tirés au sort par un officier assermenté pour représenter #MAVOIX lors du scrutin.
Nous avons testé notre approche, sur l’amont de l’expérience, lors d’une élection législative partielle à Strasbourg en mai dernier.
Voici les affiches de campagnes : elles ont été co-crées en ateliers d’intelligence collective. C’était nos QG de campagne, ces affiches sur les panneaux officiels. On a été émus de voir des femmes et hommes venir voir ces affiches dont ils avaient entendus parler et de s’interroger sur leur sens.
Ils comprenaient parfaitement le message : ce miroir, cette symbolique : se regarder en face. Prendre sa part. Prendre ses responsabilités.
A Strasbourg, c’est déjà 600 électeurs qui étaient prêts à tenter cette expérience de démocratie directe, soit 4,25 % des suffrages exprimés. Pour une première en France, en quelques semaines, ça nous a bluffé !
Q : Pourquoi souhaitons-nous une nouvelle ère de la démocratie ? Parce que nous constatons l’échec de la démocratie représentative. Si elle a pu avoir un sens à un moment de notre histoire, elle n’en a plus aujourd’hui, elle n’en a plus pour nous.
L : D’un côté, nous vivons encore dans un système hérité du 18ème siècle. A l’époque, il l’a été pour pour des raisons tout a fait valables, notamment la distance (quand il fallait plusieurs jours de cheval ou de diligence pour gagner les centres de décision) et le niveau d’instruction moyen de la population. Elles sont aujourd’hui devenues totalement infondées. D’autant plus quand les députés, qui sont censés nous représenter, se voient eux-mêmes confisquer le droit de voter comme ils l’entendent par les dirigeants de leurs partis, ou encore reprendre tels quels des amendements écrits par des lobbies d’intérêts privés.
De l’autre côté, chacune et chacun d’entre nous a aujourd’hui, plus que jamais, les moyens de de s’informer, de se forger une opinion, et d’être ainsi pleinement légitime pour participer aux choix qui sont fait en notre nom, sans déléguer cette responsabilité à d’autres. D’autant qu’Internet nous permet de nous relier et de co-construire de manière horizontale et décentralisée.
Q : Aujourd’hui, la démocratie est pratiquée/utilisée comme outil de division, de fragmentation de la société pour des raisons de marketing électoral. Pourquoi voir l’autre comme un ennemi alors que nous sommes condamnés à vivre ensemble ?
Nous voulons repartir de la singularité de chacun pour construire le collectif. Nous voulons passer de l’ère de la démocratie de délégation à celle de l’expression de notre propre responsabilité.
Pour nous, la démocratie, c’est une conversation. Nous voulons renouer cette conversation. Pas juste avec nos amis, choisis et triés sur le volet. Pas même juste avec nos amis Facebook qui pensent comme nous. Avec tout le monde !
L : Quand certains passent aujourd’hui l’essentiel de leur vie à acquérir et garder le pouvoir sur les autres, nous voulons que chaque citoyenne et citoyen exerce sa puissance : prendre part à la décision, s’engager au quotidien pour la vie de la cité.
La citoyenneté est un travail en soi qui ne peut être l’ambition de toute une vie pour quelques uns, elle doit être exercée par celles et ceux qui le souhaitent tout au long de la vie.
Nous devons aussi trouver les moyens de libérer du temps pour accorder notre contribution à la cité, (ce que pourrait potentiellement permettre le revenu de base en passant ;-)).
La société civile a déjà le pouvoir si elle s’accorde à le mettre en œuvre.
Nous, les gens, nous exerçons déjà notre responsabilité, au quotidien. Dans nos vies professionnelles, associatives, dans nos familles, dans nos quartiers, nos immeubles, les conseils d’école, nous sommes déjà debout à donner le meilleur de nous-mêmes pour le bien commun. Nous sommes appelés à le faire encore plus.
Q : Chacune et chacun d’entre nous est un être doté de leviers politiques. Même si nous n’en avons pas forcément conscience, nous détenons en fait une part de chacun des 4 pouvoirs : exécutif, judiciaire, législatif et médiatique.
Exécutif : le pouvoir est dans notre porte monnaie pour faire naître les alternatives qui nous semblent pertinentes. Par le biais de nos choix de consommation, nous pouvons par exemple développer les énergies renouvelables avec ENERCOOP, faire muter l’agriculture intensive vers l’agriculture biologique et les circuits courts avec les AMAP, les biocoop, choisir les logiciels libres plutôt que propriétaires, le commerce équitable, le bio, les entreprises qui optent pour la transparence et qui assument leur chaine de production de bout en bout, dans le textile ou l’alimentaire, des banques qui ne détiennent pas de filiales dans les paradis fiscaux….
Judiciaire : nous pouvons conduire des actions de groupe coordonnées… nous battre pour plus de transparence des multinationales et des États (pollution…), le contrôle de nos données.
Médiatique : nous sommes médias. Plus besoin de faire des RP, ou de vouloir absolument passer à la télé, via internet, nous sommes tous médias.
Législatif : pour l’instant nous en sommes réduits à signer des pétitions en ligne pour essayer (sans espoir) de faire part de nos avis sur les lois à nos chers parlementaires, qui sont soumis aux pressions des lobbies. C’est sur ce volet là que #MAVOIX propose une piste d’exploration.
L : Au lieu de créer des camps factices sur des postures idéologiques stériles et dogmatiques, confrontons, dialoguons, écoutons, proposons, positionnons-nous loi après loi.
Nous verrons ainsi - et c’est notre pari (que nous acceptons de perdre), notre utopie - de nouvelles lignes de convergences, mais aussi de divergences émerger. Elles seront passionnantes.
Nous ferons enfin l’expérience de ne pas nous couper de la moitié, puis des 3/4 puis de 99% des autres citoyens qui ne pensent pas exactement comme chacun d’entre nous.
Nous réapprendrons la noblesse de la politique : mon adversaire d’un sujet et d’un jour, est mon allié d’un autre sujet et d’un autre jour, et mon allié le sur-lendemain peut devenir ensuite à nouveau mon contradicteur. Il n’y a aucun mal à cela.
Q : Gagnons du temps. Allons à l’essentiel. Un grand nombre de sujets seraient déjà résolus si on sortait des postures.
La question de l’évasion fiscale en est un exemple parfait. Si les citoyens de France comme du monde, avaient décidé de l’avenir des paradis fiscaux, il y a bien longtemps que les alertes de Denis Robert, ou d’Antoine Peillon auraient été traitées.
#MAVOIX porte la vision de la démocratie comme outil du vivre ensemble et de faire cité. Nous pensons que pour vivre ensemble, il faut décider ensemble. La démocratie est un outil de paix, pas d’affrontement ou de stigmatisation.
Je veux que tu sois la première génération réellement associée à son destin.
Ce que je crois, c’est que ma génération peut servir de passeur. Bien souvent je me dis que le monde que nous vous laissons n’est pas rose. Mais il est aussi riche de possibles. Si nous pouvons vous transmettre un peu de ce que nous avons appris, alors nous aurons réussi.
L « Pour ça, il faut inventer, expérimenter de nouveaux chemins. Ne pas avoir peur de se tromper. Faire du doute un ami, laisser les certitudes au vestiaire, sortir de notre zone de confort, apprendre pas à pas, réussir parfois, tomber souvent, se relever toujours.
Partout la démocratie est en danger car elle n’a pas su se renouveler, et faire face aux géants de la finance, des vendeurs d’armes, aux cartels, aux fossoyeurs des terres et des ressources, aux géants de l’économie qui se fichent des lois, et sont de fait au dessus des lois.
Sans démocratie, c’est la loi du plus fort qui gagne à tous les coups.
Alors que la peur, la colère, le rejet envahissent les murs de nos réseaux sociaux et nos rues, et nos plages, nous avons plus que jamais besoin de nous retrouver toutes et tous à la même table.
Pour nous connaître, nous reconnaître, apprendre à nous positionner sans écraser l’autre. Notre seule et unique chance d’arriver à relever les défis d’aujourd’hui et de demain : que les populations locales deviennent les locomotives de leur propre destin.
Q Pour tout vous dire, nous sommes assez inquiets de ce que cette année et l’avenir en général nous réserve. il n’est pas question que nous restions les bras croisés en regardant notre société s’effondrer. Deux choix, subir ou choisir sa vie.
Les échéances prochaines prennent au piège les citoyens. Tout est à nos yeux respectable : de l’abstention au vote contre, au vote pour au vote blanc.
L En tous les cas, pour nous, peu importe qui sortira de la star ac de la présidentielle, celles et ceux qui veulent être acteurs des lois, auront un choix qui le leur permettra. #MAVOIX, une expérience inédite au monde si elle réussi à faire élire au moins un député, et oui, ce sera difficile car nous nous mettons en route, sans moyen financier, sans tête d’affiche, avec notre énergie, notre foi en nous mêmes et en nos concitoyens.
Si ça vous branche c’est votre histoire.
Merci pour vos retours si vous en avez ;-)).
On a modifié le ton et le concept de notre prise de parole :
Positiv Economic forum V4 (1).docx (494,1 Ko)
C’est possible d en faire un pdf ?
vous aurez le droit de faire une livecam ? ou juste garder une video ?
Car je pense que vous allez avoir des réactions extrêmement intéressantes !
voilà pour le PDF Positiv Economic forum V4.1.pdf (66,9 Ko)
Immenses pensées à Lucas et Mathieu qui sont sur la route du Havre !! Plein de bonnes ondes demain matin à 9H30 pour la rencontre avec les lycéens ! #Onestensemble !