Faire émerger transparence et horizontalité

Bonjour,

J’ai écrit ce soir ce qui me trottait dans la tête au sujet des règles de transparence et d’horizontalité que tente d’appliquer quand je participe à #MaVoix.

N’hésitez pas a critiquer sans pitié, c’est bien pour ça que je partage. Avec un peu de chance tout n’est pas à jeter :wink:

Merci de votre indulgence sur le style: l’écriture n’est pas mon fort et j’espère que vous parviendrez à voir les idées derrière ce handicap.

A++

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Merci dachary pour cette formulation. je me permets quelques remarques et réflexions (je ne met ici que ce qui me pose question ou avec lequel je ne suis pas d’accord, on peut considérer que je suis à peu près d’accord avec le reste) :

Règles de transparence et d’horizontalité

  • « rechercher la convergence du collectif avec d’autres collectifs, en les observant et en leur faisant des propositions concrètes » → Ici je ne formulerai peut-être pas cette phrase comme ça. Le but premier de MaVoix, à mon sens, n’est pas de chercher la concordance. Par contre, si on la trouve, là on peut faire des propositions concrètes etc… Je reformulerai donc avec un truc du genre « observer les autres collectifs et leur faire des propositions concrètes si des points de concordance apparaissent »

-« ne pas communiquer ou publier une information concernant le collectif par un media qui n’est pas accessible à tous » → définir « accessible à tous » car un magazine même n’est pas accessible à tous si on a pas les moyens ou s’il n’est pas distribué chez soi

  • « demander régulièrement et par vote au collectif l’autorisation de continuer à détenir ce pouvoir » → dans le cas de MaVoix, pour le moment, je pense qu’on est encore sur de la confiance et qu’on laisse aux gens le soin de gérer ce pour quoi ils se sont portés volontaires. Est-ce que ça ne peut pas être fusionné avec la proposition juste après « renoncer à un pouvoir si le collectif lui demande par vote » en quelque chose comme on garde le mandat tant que 1) on en a pas marre et 2) on est pas remis en cause pour x ou y raison. Si on est remis en cause alors on en discute et, éventuellement on vote si aucun consensus n’a été trouvé.
  • « mettre au vote toute décision qui engage tout ou partie du collectif » → définir « partie » je crois que Quitterie est dans le vrai quand elle dit que l’initiative doit être la règle. Peut-être faut-il définir plus précisément « engagement » en fait si je comprends bien ce que sous-tend ta phrase
  • -« être respectueux et bienveillant, faire appel à un tiers en cas de désaccord, demander de l’aide en cas de doute »_ c’est le plus important je crois
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J’ai changé la formulation pour qu’il soit clair que l’idée est de chercher a unir des collectifs qui ne sont pas d’accord sur un sujet.

Par exemple, Démocratie Directe milite pour l’établissement d’une démocratie directe conférant au seul peuple le pouvoir de faire les lois, mais avec une approche très différente de #MaVoix alors que l’objectif semble très proche : donner à tous les citoyens les capacités de s’approprier les enjeux, de se porter candidat, de proposer et de voter les lois.. Je cherche ce qui pourrait rapprocher les deux collectifs et je vais faire des propositions. Ce n’est pas très grave si ces propositions sont impertinentes ou échouent, j’ai à coeur d’essayer. Si j’échoue je ne vivrais pas ça comme un échec :wink:

Un autre exemple: je m’oppose à toute personne qui associe dans la même phrase blockchain et infaillible (c’est d’ailleurs ce que j’ai dit la première fois que j’ai pris la parole dans #MaVoix ;-). De ce point de vue je diverge du groupe de personnes qui emploient ce langage. Au lieu de rester sur ma position et constater cette divergence d’opinion, je vais me faire violence (je ne suis pas très bon quand il s’agit d’engager une discussion sur un désaccord) et saisir l’occasion du hackaton de la semaine prochaine pour aborder le sujet. Si je ne le fais pas je suis convaincu que je contribue à fragmenter #MaVoix un peu plus que nécessaire.

En effet :slight_smile: J’ai changé la formulation pour ajouter aux mêmes conditions. Est-ce que ça te semble corriger le problème ?

Je n’ai pas compris ton paragraphe avec le blockchain et infaillible, je crois que je manque un peu de vocabulaire de ce côté là et ce n’est pas clair pour moi… alors si tu pouvais traduire en français classique ce serait super. :slight_smile:

Sinon ta modif en rajoutant aux mêmes conditions me semble effectivement corriger le problème que je soulevais.

J’ai ouvert un autre fil de discussion avec un explication plus claire (j’espère) de ce que j’ai voulu dire Blockchain et infaillible

Je t’avoue ne pas être super à l’aise avec ces deux actions parce que je ne connais aucun exemple qui fonctionne. Dans les communautés du logiciel libre j’ai en tête deux exemples de démocraties qui ne parviennent pas à éviter la captation de pouvoir.

L’une est la communauté Debian GNU/Linux qui compte un millier de personnes environ et le porte parole (Debian Leader) est élu chaque année. Mais la personne qui contrôle le packaging d’un logiciel ne l’est pas, c’est le premier arrivé qui plante son drapeau. Et quand cette personne devient toxique pour le collectif, il n’y a aucun mécanisme démocratique pour lui demander de renoncer.

L’autre est communauté OpenStack qui compte des dizaines de milliers de personnes. Chaque année les membre d’un projet élisent leur représentant (PTL) qui doit veiller à l’architecture et l’orientation du projet et ce représentant s’entoure de (Core Developeurs) non élus qui contrôlent ce qui entre dans le projet. La communauté est encore jeune (environ 5 ans) mais connaît déjà des luttes de pouvoir et certains projets sont dominés par une élite qui domine la majorité. Pourquoi cette majorité se laisse-t-elle faire alors que n’importe lequel de ses membres pourrait se présenter aux élection et remplacer l’élite ? Peut-être parce que les développeurs sont plus passifs que la moyenne ? Peut-être pour une autre raison ?

Plus près des collectifs citoyen, j’ai pu expérimenter que la commission numérique de nuitdebout aurait eu besoin d’une règle permettant à un de ses membres d’appeler au vote pour éviter une situation de blocage. Et ce malgré la jeunesse de ce collectif qui aurait pu laisser supposer, comme tu le fais justement remarquer, confiance, faire et laisser faire.

A défaut d’un exemple à suivre je suppose qu’il va falloir essayer quelque chose de nouveau. Mais j’ai encore l’espoir qu’une personne ait en tête un exemple a suivre :slight_smile:

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Voilà ce que je propose :

J’avais participé à une expérience qui proposait de redistribuer les pouvoirs (ici il était question de la modération de la conversation) au bout d’un temps fixé par celui doit transmettre le pouvoir.

Avec un exemple ça sera peut-être plus simple :

Je suis actuellement en possession des droits administrateur sur le blog et le forum ainsi que sur loomio (je l’étais aussi de slack, j’aurais donc pu tout faire sauter en 2 secondes soit dit en passant… mais c’est un autre
sujet que j’aborderais dans : séparation des pouvoirs ou comment éviter que l’empire contre attaque :slight_smile:)

Dans l’expérience, celui qui avait les pouvoirs avant moi a uniquement décidé du nombre de personnes nécessaire à la remise en cause de mes pouvoirs et, si je ne pose pas de problème, de la durée maximum pendant
laquelle je serai en droit de les exercer puis un tirage au sort a été effectué et m’a désigné.

Par la suite, dès l’instant où je suis révoquée, je décide de la durée de la prochaine mandature et du pourcentage ou nombre de voix nécessaire à la destitution du ou des « gouvernant.es » (j’aime bien la notion qu’entendait caroline : un gouvernant se doit de tenir la maison en bon état mais on ne lui donne pas les clés de la voiture ni les codes du coffre) et ainsi de suite.

En définitive, l’attribution de la gouvernance se fait pas tirage au sort nous pouvons y ajouter un principe de volontariat. Une personne nommée ne peut pas être de nouveau désignée pour la mandature suivante mais celle d’après pourquoi pas. Il s’agit de réglages à faire pour le coup.

Voilà ce qui pourrait apporter une solution à expérimenter au problème de gouvernance, qu’en pensez-vous ?

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Alors ici je dirais qu’étant donné qu’il va falloir voter toutes les lois et leurs innombrables amendements, il serait très intéressant de voir ce qu’on doit inventer en nous confrontant à une masse informe de truc à voter toutes les 30secondes… donc à la rigueur et bien oui, pensons à tout soumettre au vote et regardons comment nous pouvons résoudre ce problème de bruit. En plus ça nous permettra d’avoir une trace de qui propose et éventuellement qui prend la décision.

Je dirais que lorsqu’on se sent agressé par l’écrit, il convient d’éclaircir les choses à l’oral après si ça ne marche pas et bien il faut encore que les 2 parties se sentent concernées par l’idée de faire appel à un tiers ce qui ne semble pas nécessairement simple.
La confrontation physique me semble une solution plus efficace, une piscine de boue et des maillots fluo et c’est parti! :wink:

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J’ai tenté d’expliquer ce que j’entends par engager le collectif avec des exemples. Qu’est-ce que tu en penses ?

:+1: J’ajouterais que les modalités du vote peuvent être aussi variées qu’on veut à l’intérieur d’un collectif, tant que cela permet à chaque membre de s’exprimer.

C’est même nécessaire quand le pouvoir demande aussi une compétence qui est autre chose que du bon sens et de la culture générale. Par exemple pour ce qui est de la gestion des DNS et de l’hébergement, on doit faire radicalement simple: toutes les personnes qui ont la compétence nécessaire ont les clés du pouvoir (c’est actuellement le cas avec sly, toan et moi). Et de mon coté je m’engage moralement à renoncer à ce pouvoir si un vote des membres #MaVoix me le demande (c’est une initiative individuelle qui n’engage pas le collectif mais qui s’y soumet :wink:

Ca me tente moyen pour être franc :wink: Note que j’envisage le vote limitée à ce qui engage le collectif et comme tout ce qui peut l’être est horizontal, ça devrait arriver assez rarement. Par exemple je pense qu’il faudrait un vote pour dire si oui ou non http://forum.mavoix.info/ est linké depuis http://mavoix.info/ parcequ’à mon avis ça engage le collectif et pas seulement la douzaine de membres qui ont pris part a l’experience jusqu’à maintenant.

Ça me plait bien ça comme solution. Je trouve le tirage au sort intéressant et surtout propre à ne pas laisser les égos ou un groupe de pression se développer. Sinon je ne comprends pas pourquoi c’est le sortant qui décide de choses comme la durée ou le nombre de personnes nécessaire pour révoquer quelqu’un ou, au moins, le mettre en question.

C’est un moyen pour éviter de figer les choses mais ça peut se décider à encore plus.

Pour ce qui est des compétences je serais pour une formation des novices pour permettre au plus grand nombre de pouvoir participer? Moi ça me dit bien d’apprendre!

Etant donné qu’il n’y a pas de collectif, il n’est pas envisageable de l’engager sur la décision d’une éventuelle majorité voir même une unanimité car il s’agirait d’une unanimité à un instant T qui ne prendrait pas en compte les futures arrivants.

En conséquence, les actions/décisions prises par une personne le sont en son nom et l’engage à titre personnel. C’est la raison pour laquelle par exemple dans la représentation en bulles de l’organisme « MaVoix » la question de la représentation de MaVoix est un point extérieur qui ne peut être attribué à personne.

En définitive, tu engages ta responsabilité, ta voix mais pas celle des autres.

Le vote ne peut, à mon sens, porter que sur des points de détails justement et doit pouvoir être remis en débat à tout moment ou selon une fréquence définie (il avait d’ailleurs été prévu de rediscuter de l’ADN une fois tous les 3mois mais on a un peu loupé le coche… :wink: ).

Si je décide unilatéralement de supprimer tout le contenu de http://mavoix.info/, j’engage #MaVoix. De la même façon, si je rajoute ou supprime une ligne dans la page ADN ou Charte, j’engage #MaVoix.

D’où la nécessité d’avoir un suivi des modifications et des sauvegardes des données ce qui permet à tous de se responsabiliser quant à ses choix et ses actes.
Ce que je disais également est qu’il faut toujours pouvoir rediscuter des décisions prises ce qui permet à tous de rediscuter de ces points.
En définitive personne ne s’engage car je ne suis pas engagée ni pour ni par MaVoix, je me mets en mouvement en mon nom (ou pseudo :slight_smile: )
Si je ne m’engage pas au nom de MaVoix, je ne peux pas engager « MaVoix » dans quoi que ce soit car il n’a ni forme ni personnalité.

Il faudrait donc distinguer : les moments où on créer les outils qui doivent faire l’objet de débat et les moments où on se met en action à titre individuel pour aller se rapprocher personnellement d’autres mouvements ou citoyens.

Je ne sais pas si c’est très clair, mais la question d’engager un mouvement qui n’est pas personnifié c’est, à mon sens, mission impossible et doit le rester d’ailleurs.

@Evy je n’arrive pas a suivre ton raisonnement ?

Je sais, c’est souvent le cas :confused: même moi parfois je me perds…
En fait ici ce que je veux dire c’est que tu parts du postula qu’on engage le mouvement.

Je te fais donc remarquer que pour pouvoir envisager d’engager quelque chose ou quelqu’un il faudrait déjà qu’il existe en tant que personnalité propre ce qui n’est pas le cas de l’expérience MaVoix.

En effet, l’idée de ce que je me fais de ma participation même si c’est difficile de se rentrer ça dans le crane c’est que :

  • j’agis en mon nom car j’ai décidé de le faire,
  • si je dis une connerie c’est ma connerie je reste responsable des effets en découlant,
  • si ma production est acceptée par les autres, ils en font ce qu’ils veulent

Ainsi par mes actes et mes choix je n’engage que moi et non pas le mouvement, si quelqu’un a une meilleure idée et la met en application et bien allons y ou créons en parallèle et regardons ce qui marche le mieux.

En conséquence, personne ne peut prendre de décision pour le compte du collectif et le collectif lui-même n’étant pas en soit défini ne saurait prendre de décision pour d’autres personnes.
Je ne dis pas que j’ai une solution, je te dis juste qu’il faut essayer d’imaginer quelque chose qui nous permette de nous activer dans l’objectif de voter des lois avec l’appui de député.es tiré.es au sort mais que le fait de se rapprocher de tel ou tel mouvement n’est pas un des objet de l’expérience.

L’objet de l’expérience, à mon sens, est la création d’outils nécessaire à la réalisation de cet objectif, il ne s’agit pas de faire changer les avis des autres ni d’unifier la terre (même ça serait très cool :slight_smile: ) bon j’arrête. Est-ce que c’est plus clair?

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C’est plus clair :slight_smile: Ce que je ne comprend pas c’est:

Si le collectif n’est pas définit alors on peut enlever le site web et tout ce qu’il contient, ça ne change rien ? Je pose la question parce que de mon point de vue le site web et tout ce qu’il contient (en particulier l’ADN et la Charte) définissent #MaVoix. Ou bien est-ce que tu veux dire autre chose par "le collectif lui-même n’étant pas en soit défini " ?