Comme certains le font sur différents chantiers : MOOC, plateforme, formation, organisation de collectifs locaux, organisation de campagne, certain.e.s d’entre nous ont choisi d’investir une partie de leur temps et de leur énergie pour faire vivre la communication en ligne de #MAVOIX, dont une bonne part passe par Facebook, car même si ce média n’est pas parfait, il est aujourd’hui efficace pour propager l’idée, ce qui reste essentiel à cette étape de notre aventure collective, ayant refusé de faire appel aux médias de façon traditionnelle.
Comme pour toutes les actions de #MAVOIX, ceux qui font exercent leur capacité d’initiative et leur responsabilité dans le respect de l’ADN du collectif.
Ce ne sont pas toujours les mêmes, et depuis l’ouverture des comptes plusieurs personnes y ont contribué en fonction du temps et de l’énergie de chacun. Il y a aujourd’hui, à date 8 administrateurs, et 9 éditeurs sur la page Facebook #MAVOIX. Ceux qui souhaitent l’être peuvent le devenir.
Pour ce qui est de faire signer nominativement les posts par le contributeur ou la contributrice qui les écrit, il me semble que c’est incompatible avec le principe de non personnification qui est au cœur de #MAVOIX.
Ces posts ne sont pour autant pas anonymes, puisqu’il y a une forme d’auto régulation au sein de la communauté de nos 17 administrateurs et éditeurs : chacun sait qui a écrit quoi et cela fonctionne plutôt bien, jusque dans le feu de l’action, puisque c’est comme cela que nous avons procédé pour la campagne de Strasbourg, plusieurs volontaires locaux ayant rejoint l’administration de la page et publiant en direct à cette occasion (et 1 fois avec une belle boulette non voulue mais très problématique dans le direct).
Pour ce qui est du choix des sujets, il relève certes d’une forme de mélange entre l’intuition personnelle et l’expérience des réseaux sociaux sur ce qui fonctionne et sur le croisement entre l’actualité et les idées qui sont au cœur de l’expérience #MAVOIX.
A chaque fois, un paramètre essentiel est le timing : même si elle est pour une part planifiée (par exemple à Strasbourg, en fonction du calendrier de campagne), une part de cette communication est aussi instantanée, pour s’adapter à l’actualité, et ne peut pas alors pas faire l’objet de longs processus de délibération collective sur ce qu’il faut dire et comment (à l’inverse de ce que nous pouvons faire lors de la construction de certaines interventions plus structurantes)
Deux exemples récents illustrent le propos :
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Lorsque je me rends compte vendredi 29 septembre que cela fait pile un an que la vidéo des bouches a été partagée sur Facebook ,générant depuis plus de 406 000 vues, je décide de faire un petit post pour le raconter. Résultat 5 jours après, 26 000 personnes supplémentaires ont vu la vidéo. 26 000.
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Lorsque j’écris le post sur le club des 5 (oui, c’est moi, et c’est public, puisque j’ai répondu en mon nom à des commentaires à ce sujet sous le post, il suffit d’avoir un compte Facebook pour les lire), c’est parce que le sujet percute un sujet sur lequel nous avons déjà travaillé collectivement lors du bootcamp de Saint-Ouen des 8 et 9 avril. Il a d’ailleurs fait l’objet d’une publication et d’une vidéo réalisée collectivement dans le MOOC : la technique du coup du rideau. Ce post est donc, certes, écrit avec mes mots (il le faut bien, sinon qu’est-ce à dire, il faudrait qu’une machine les écrive ?), mais en cohérence complète avec un travail validé collectivement et avec, pour chacun.e des administrateurs et des administratrices la possibilité d’y faire des corrections, si jugé nécessaire (ce qui n’a pas été le cas en l’occurrence, mais est déjà arrivé, comme dit plus haut). 284 personnes ont jugé ce post suffisamment pertinent pour se l’approprier et le partager sur leur mur personnel, permettant à ce texte d’atteindre plus de 37 600 personnes, ce qui est vraiment beaucoup par rapport à nos standards habituels.
Lorsque nous répartissons les prises de parole pour lesquelles #MAVOIX est sollicité, celui ou celle qui prend la parole à la réunion à laquelle nous avons été invités est, au bout du bout, bien celui ou celle qui choisit les mots qui sortent de sa bouche, même si elle ou il a toujours à cœur de respecter la confiance qui lui a été accordée par les autres contributeurs et contributrices, en ne trahissant pas l’idée et les principes de #MAVOIX.
C’est pareil sur Facebook.
Chacun exerce sa confiance à l’autre pour exercer ses talents sur la partie dans laquelle il se sent compétent, ce qui lui fait envie ou qu’il souhaite explorer : certains sur la plateforme, le code, la formation, les outils de mise en lien comme le forum, la prise de parole en public, le théâtre forum, la communication étant une matière comme une autre.
Il y a toujours une possibilité d’améliorer, d’enrichir, de faire évoluer à posteriori ce qui ne va pas. Comme ce fut le cas à plusieurs reprises sur toutes les matières pour les enrichir d’intelligence collective ;-).
Confiance à priori.
Amélioration à posteriori et recadrage si nécessaire en cas de mise en danger de #MAVOIX (diffamation, non respect du code électoral etc.).