Plan B - Et si le hack échoue ?

Faut-il ? Tu as peut-être des idées là dessus, mais non il ne faut rien dans l’absolu. C’est à chacun de voir et les groupes peuvent y réfléchir.

A Montpellier, certains pensent à la démocratie en mode local, mais ce n’est pas en tant que plan B. L’énergie que nous avons acquise ces dernières semaines a vocation à se développer et ce n’est pas les idées qui manquent.

Si nous pouvons garder le lien avec les groupes locaux pour unir nos forces sur des idées en partage, ce ne sera que mieux.

En pareil cas, à ne pas exclure, il faut s’attendre à une perte d’énergies militantes mais il en restera. D’autant que certains (candidats, informaticiens) étaient dans une optique de s’engager pour 5 ans en cas de victoire.

Pour la suite, côté informatique, les développements de la plateforme de vote et de celle de collecte des dons ont bien avancé par rapport au début de la campagne (en temps de stress, on fait des progrès fulgurants) et ce serait très dommage de tout abandonner et de laisser un autre collectif similaire tout remonter de A à Z pour la suite.
Au minimum, on pourrait laisser les versions finales de ces codes de plateforme en open source (si ça ne pose pas de souci de sécurité).

Politiquement, même s’il a été dit que c’est « une expérience », il serait bon de lui donner une suite. Plutôt sur le nom MaVoix encore, car c’est long de se faire un nom, d’être connu, il me semble que ça ferait partie des leçons de l’expérience, qu’il faudra tirer plus largement.
Ceci dit, ayons conscience qu’on capitalise en partie sur l’expérience et la diffusion d’idées des listes Démocratie Réelle des précédentes européennes: le nom a changé, les gens pour la plupart aussi, les idées dans une certaine mesure (report proportionnel et non plus majoritaire des votes plateforme) mais l’idée de basculer du représentatif au direct n’est pas née avec nous (avec aussi les exemples des votations suisses ou des petites communes, où le conseil municipal regroupe une forte proportion des habitants).
De plus, certains éditoriaux de presse grand public ont mentionné l’idée du passage à une démocratie directe par le web, un peu comme une idée encore en l’air mais justement, elle est dans l’air et la question continuera.

Ce serait bien que la plateforme « tourne » réellement, aussi à titre d’exemple pour l’éventuelle suite, avec deux bémols:
le coût avec 0 indemnité de député pour le payer, d’où besoin de financement courant, de faire appel à des dons? cf. fil « financement de MaVoix »
le risque de noyautage (cf. fil éponyme), qui est plus élevé dans un vote en ligne « pour du beurre » que dans un vote qui compte vraiment car dans le second cas, personne ne peut autant se permettre de laisser tomber. D’où la possible nécessité de tests et de limitations dont on aurait moins besoin dans la vraie version avec vrais députés?

Les prochaines échéances électorales et politiques à prendre en compte seraient:
-les européennes de 2019: seule élection à la proportionnelle pure avec un seuil à 5% seulement, même si le seuil pour réellement avoir des élus est plus élevé. Mode de scrutin plus favorable, où les électeurs osent davantage voter pour des listes encore peu connues. Il faudra par contre avoir les finances pour les professions de foi et les bulletins (le bulletin Démocratie Réelle était téléchargeable mais ça ne suffit pas). Les affiches, sur de grandes régions, on n’aura pas les forces locales partout pour coller mais ce n’est pas forcément si grave. Poser des listes à peu près partout donnera droit à des spots TV officiels, ce qui peut être utile pour diffuser nos idées différemment et plus amplement que ce qui peut se faire sur les réseaux.

-les municipales de 2020: l’implication locale est importante, pas forcément sous simple bannière « mavoixienne » même si ce serait sympa de faire voter les habitants à l’avance sur les délibérations de conseil municipal.

Peut-être plus secondairement en 2020
-les départementales: comme mode de scrutin, c’est comme les législatives donc un bon entraînement, à tout le moins.
-les régionales: scrutin mixte proportionnel/majoritaire, la majorité sera peut-être dure à atteindre

et enfin les législatives 2022, où il serait dommage de ne pas lancer de candidatures bénéficiant de l’expérience « acquise » et des développements informatiques de MaVoix2017

Tout cela ne sont pas strictement des plans B puisque si on gagne d’ici le 18 juin, on se sentira au contraire encore plus en confiance pour y aller.

Les scrutins locaux se prêteront peut-être plutôt à l’implication d’individus proches de MaVoix, parfois d’une majorité des forces vives des collectifs, dans des collectifs plus vastes: la première difficulté dans une municipale, c’est de trouver assez de colistiers!
Mais qui dit collectif plus vaste dit rupture avec le « No Deal » ainsi qu’avec l’absence totale de programme de fond donc plutôt absence de l’étiquette MaVoix…

En termes de fonctionnement interne, le lien avec/entre les collectifs locaux est à maintenir et à renforcer, je pense que ça fait aussi partie de l’expérience: on a vu plusieurs fois des membres de groupes locaux rattraper les wagons un peu difficilement sur des points où ils auraient pu participer mais où concrètement aucun de leur groupe n’avait suivi (je le tourne comme ça mais c’est juste un point de vue).

En tous cas, le processus de décision interne est peut-être « le » point sensible qui peut faire partir des participants actifs. Il faut mieux prendre en compte les divers avis (y compris de ceux qui n’ont rien suivi…) mais aussi apprendre à le vivre « souplement », sachant qu’il n’y a pas trop d’enjeu de personnes et peu d’enjeu de fond (le principe de proposer le vote pour / contre / abstention-blanc sur chaque question qui se pose étant « acquis »)

3 « J'aime »

Salut à tous,

Venant de Strasbourg je peux sans doute vous donner quelques pistes pour vous aider.
Nous avons eu ce questionnement l’an dernier suite aux législatives partielles.

Nous sommes donc parti sur une optique de partage de connaissance en organisant des événements sur la création des lois et comment toucher les gens de manière plus physique.

Il ne faut pas se dire que c’est la fin s’il n’y a pas de député mais seulement 5 années durant lesquelles nous pourront nous concentrer sur l’une des parties de l’ADN #MAVOIX qui est de permettre aux citoyens de se réapproprier les lois en lui montrer comment cela fonctionne de manière plus concrète.

Enfin chaque comité est libre de suivre le chemin qu’il désir.

3 « J'aime »

@themalin, l’an dernier à Strasbourg, vous aviez quand même 2017 en ligne de mire, non ?

@LCM, l’utilisation de la [future] plateforme de délibération+vote, ça peut être un peu plus que « pour du beurre » : selon le travail effectué par les citoyens dessus, c’est probablement un moyen de pression / de lobbying sur les élus :slight_smile:

1 « J'aime »

@LCM Le code source de tous les logiciels développés pour MAVOIX est et restera ouvert quoiqu’il arrive, pour des raisons de transparence, d’efficacité… et de sécurité.

1 « J'aime »

Pour une utilisation en « simulation » - de ce qu’aurait donné la législature avec une dizaine de député.e.s MaVoix - y aurait peut-être moyen de pomper les infos du S.I de l’Assemblée Nationale pour les injecter dans le système MaVoix et afficher un « résultat parallèle » ?

Avec un outil comme ça, on tend vers le « serious game » distribué collaboratif multi-joueur, implémentation « grandeur nature » des jeux de démocratie dont il était question ailleurs (cf p.ex. créer un jeu MaVoix).

On doit même pouvoir mesurer l’impact réel de 10 député.e.s MaVoix sur certaines lois où l’A.N. est indécise - et augmenter virtuellement le nombre de député.e.s pour faire gagner les citoyens :slight_smile:

1 « J'aime »

Ouais mais 2017 c’est juste un an après 2016 donc c’'est encore demain dans un cadre électoral, 5 ans c’est autre chose et il faudra réussir à garder motiver les gens.

1 « J'aime »

Sujet passionnant, j’ai quelques idées la dessus, mais besoin de lumières « eclairees ». On en parle ?

@Didierf je suis intéressé pour en parler avec toi et avoir tes idées à l’occasion :slight_smile:

carrément Julien, je suis sur Paris ce soir, tu es quelque part?

Question métaphysique !

oui, mais comme on est pas mal actifs sur Paris un peu partout, la question est en fait "tu serais quelque part pour MAVOIX ce soir, genre, sur le canal st martin par exemple ou ailleurs?..

@LCM pour les Européennes, deux questions :

  • tu penses qu’il va falloir traduire les outils - et en combien de langues - ou tu envisageais juste une campagne .fr ?
  • y a t-il des groupes MaVoix - avec effectif suffisant - ailleurs qu’en .fr ? - ou du moins, des groupes « compatibles » avec lesquels s’allier ?

@sulian @Didierf quand vous aurez fini votre bière remue-méninges le long du canal St Martin, vous comptiez poster un résumé ici (ou dans le wiki) ?

oui effectivement, ce serait bien. Faudrait déjà qu’on se voit d’abord.
Perso, je commence tout juste la réflexion « on fait quoi après ? ». Du coup, j’ai besoin d’en parler avec plusieurs personnes avant de me faire une idée

1 « J'aime »

voilà, et si d’autres veulent participer, welcome aboard… et @Olaf, on ne sait pas encore où on va la boire, cette bière, mais sans doute la semaine prochaine…

Même besoin d’en discuter avec faites personnes, j’essaierai de me joindre à vous du coup !

1 « J'aime »

Nous sommes à deux doigts de faire un framadate;) l’idée, en gros c’est :

  • activons-nous la plateforme dès la fin des législatives?
  • quelle forme peut-elle prendre?
  • de quels moyens avons-nous besoin pour la mise en oeuvre et la maintenance /animation?
  • Quelle stratégie de communication pour la faire connaître, faire venir les citoyens sur les lois même sans député à l’AN?
  • Quelle stratégie de rapprochement avec d’autres collectifs plus sur le débat, l’analyse, voire le lancage d’alerte?..

Tout ça n’est-il pas bien passionnant?..
Par contre, la nouvelle loi travail risquant de passer par ordonnance avant septembre, il va falloir être efficace si on veut être en ligne;)

3 « J'aime »

Pour les européennes, si on arrive à poser et financer des listes dans la plupart des grandes régions françaises ce sera bien.

Si d’autres ailleurs en Europe veulent faire pareil, pourquoi pas mais ça ne me paraît pas indispensable. Il leur sera possible de repartir de nos développements informatiques en traduisant éventuellement au lieu de repartir de zéro. Avec le souci du système d’identification qui reposerait sur des spécificités françaises non directement transposables.

En tous cas, concernant la France, la plateforme pour les européennes diffèrerait peu de celle pour les législatives, le lien des textes serait en français (la traduction est faite par les services du Parlement Européen, on ne peut faire voter les élus sans qu’ils aient le débat -dans le casque de traduction- et le texte dans la langue officielle de l’UE qui leur correspond) et on répartirait les votes sur N_PE élus (nombre d’élus au Parlement Européen) et non sur N_AN (nombre d’élus à l’Assemblée Nationale), plus généralement, on peut envisager d’être présents dans plusieurs instances avec, dans chacune, le nombre d’élus qu’on peut et répartir des votes plateforme pour chacune (votes localisés pour les collectivités locales, ça me semble évident de prime abord mais en fait à discuter quand on pense aux Bretons vivant hors de Bretagne etc…)

Plus immédiatement, lancer la plateforme dès que possible me semble nécessaire.
Idéalement, surtout si on a des élus bien sûr, il faut qu’elle soit en place pour les votes de début de mandat: élection du Président de l’Assemblée Nationale, du reste du Bureau (avec une question technique: dès qu’il y a plus de 2 candidats sur un poste, ça ne peut plus se ramener à un vote pour/contre/blanc, ce n’est pas sorcier non plus mais c’est du boulot), confiance au gouvernement.

Sur la forme et les moyens, ça va ensemble: le nombre de votants et le budget de location de serveurs informatiques doivent être corrélés sinon il y a un problème.
On pourra demander conseil à ceux de LaPrimaire qui ont déjà eu le souci.

Il y a aussi la question du financement sans structure: en gros, on peut collecter des dons non défiscalisables directement sur le compte de fournisseurs en en tenant un décompte informatique de notre côté. Voir aussi fil « financement » et aussi financement plateforme: Open Collective?.
Au passage, il faut voir dans quelle mesure on peut héberger une partie de la charge informatique sur des hébergements gratuits de blogs ou de pages perso (selon les conditions standards pour ça), surtout loin de toute échéance électorale (1 an avant une échéance où on se lance(rait), on doit songer à comptabiliser des dépenses de campagne, en tous cas la question de savoir si telle dépense est une dépense de campagne se posera).

Sur la forme de la plateforme, l’idée du bouton ou bloc insérable n’importe où est pas mal mais la vraie question, c’est l’accès: quelles « formalités » pour s’inscrire (ex. télécharger un scan de sa carte d’identité? la montrer au facteur de La Poste?) sachant que ces formalités créent potentiellement des délais d’accès et du découragement de volontaires? Nombre d’inscrits limité en fonction de notre budget??
Les formalités sont elles-même très liées au système d’identification utilisé, idéalement le plus sécurisé possible mais sans en faire un point de blocage.
Typiquement, LaPrimaire utilisait/utilise un système avec adresse mail et vérification par SMS et encore d’autres vérifications comme statistiques sur adresse IP, … et ça leur suffit bien, c’est même déjà un frein pour certaines personnes qui ont peur de laisser des coordonnées.
Dès lors qu’on fait encore plus costaud comme système, même juste un peu, ça ira je crois. Au pire, on note pour les premiers comptes qu’ils ont été créés avec une vérification moins blindée que par la suite et on les revérifiera après le changement de version.

Sur la communication, c’est assez lié à mon sens à la question du noyautage:
-il faut éviter une communication trop à sens unique (ne pas parler de nous que dans les commentaires d’un seul site/journal d’opinion comme Le Figaro ou l’Humanité…)
-il faudrait pouvoir mesurer les distorsions de représentativité entre notre échantillon de votants et le reste du monde (composition sociologico-politique de nos votants vs votants aux élections / citoyens français / population de la France, les 3 corps cités n’étant pas identiques)
-dès lors qu’on connaît les distorsions, on peut sortir des résultats redressés en plus des résultats bruts, ce qui correspond à un sondage mais administré par les citoyens et non d’autres intérêts.
Ca peut être fort en termes de communication mais délicat à vivre.

2 « J'aime »

Que faire si #MaVoix échoue ?

Peut-être commencer par se remettre en question plutôt que de refaire exactement la même chose en espérant des résultats différents ?

Pourquoi ne pas d’abord aller à la rencontre de nos concitoyens pour leur demander pourquoi ils n’ont pas voté #MaVoix par exemple. Et pourquoi ne pas co-organiser cette rencontre avec d’autres mouvements démocratiques qui doivent se poser la même question ?

Intéressé par le framadate en tout cas.