je me permet d’intervenir ici, et encore une fois, de donner mon point de vue sur le sujet.
Oui, il existe d’autres plateformes, d’autres expérimentations, oui, d’autres ont travaillé sur les mêmes sujets, en prenant des routes différentes.
Je me souviens de discussions avec Armel LeCoz, Thibault Favre et Valentin Chaput , donc respectivement Démocratie ouverte (parlement et citoyens), la primaire.org et DemocracyOs, dans les débuts de MAVOIX, sur les outils la plateforme, des Hackathons auxquels j’ai participé, et des avbentures connexes qui montrent que, de toute façon, nous restons connectés.
Aucune plateforme n’est réellement aboutie, et particulièrement en Open Source. Nous l’avons vu quand il s’est agi de trouver en automne dernier une plateforme débat/décision pour « Les Jours Heureux », le choix s’est finalement porté sur une plateforme privée, à base de Cap Collectif, bref.
Aujourd’hui, et Jean Marc Leroux m’a convaincu lors d’une discussion il y a quelques mois, que ce qui importait, c’était le bouton de vote, que l’on peut poser partout, qu’ainsi les débats sur les lois, dont #MAVOIX ne veut pas (décision en plénière) se poser en animateur, se passeront à l’extérieur, donc chez d’autres collectifs, voire des plateformes partisanes, syndicales, qui sait…
Personnellement, et même si j’aime bien la contreverse, celle de @Grognard est intéressante en soi, mais je ne vois pas le but recherché. Le positionnement du collectif est assez clair, et là je ne parle pas de mon point de vue : c’est une expérimentation, on avance et on adapte, le résultat de l’expérimentation entre dans les communs, comme les prouesses techniques dans l’open source. Il n’y a donc aucune raison de comparer MAVOIX à d’autres initiatives, surtout si elles travaillent dans le même sens.
L’erreur serait de considérer qu’on fonctionne dans notre coin, sans lien avec les autres.
Il est peut être temps, d’ailleurs, de se faire un état des lieux de l’avancée d’autres collectifs comme Voxe, la fabrique de la loi, parlement et citoyens (qui sont vraiment proche des institutions par choix), et autres pour voir comment mener de front, comme il a été fait avec la primaire pour les présidentielles, un vrai outil de consultation citoyenne, une sorte de shadow parlement ici en France, même sans député à l’AN.
Le local, d’autres collectifs sont déjà dessus, j’en suis, comme par exemple la belle démocratie, par contre, il serait bon de regarder de plus près où en sont Julien Bayou et Varoufakis à Bruxelle avec leur shadow parlement.
Tout ça bouge drôlement, perso je reviens de Barcelone où 700 personnes venus des quatres coins du monde ont échangé sur le municipalisme, la reprise en main des outil de décision par l’habitant, un secteur où nous sommes bien à la traîne puisque les seuls représentants français étaient Saillans (1100 hab) et Grenoble (oui bof), Eric Piolle lui même était bien mal à l’aise.
Ce qu’a réussi MAVOIX, c’est rassembler, dans la joie, sans structure, sans pognon de l’état, sans contrainte ni adhésion, un travail commun sur une méthode de démocratie, au delà des institutions et des enjeux partisans.
Continuons dans cette voie, hors institution, proposons cettes démocratie continue qui permettra à chacun de donner son avis sur chaque loi, s’il le désire, et comme d’hab, contentons nous de chercher un retour sur expérience, comment ça va marcher, est ce que les gens vont adopter la méthode, sommes nous capable d’accepter sans trop serrer les dents des résultats qui s’opposent à nos convictions profondes, etc…
A Barcelone, j’ai rencontré des Belges qui conçoivent des outils dans le même sens, et nous avons convenu de commencer par une base de données (retour d’expérience) francophone, avec des suisses, que nous élargirons petit à petit avec les autres pays pour y voir plus clair.
On est sur le long terme, Barcelona en comù, le mouvement municipaliste aux commandes à Barcelone appelle ça « Feminize politics », c’est à dire, aller à petits pas, sans faire de grands gestes, mais chaque pas bien imprimé dans le sol, de façon qu’un retour en arrière en cas d’alternance politique pousserait les habitants dans la rue en protestation.
Bref, tout ça est assez simple finalement, MAVOIX n’a pas de chemin tracé, on avance, on se concerte, on optimise, si vraiment on ne se sent plus en phase, plutôt que se crisper et vouloir imposer un axe, on peut aller voir ailleurs, il n’y a pas d’enjeu de pouvoir ici. On fait partie d’un tout, quelque chose qui d’après moi se met en mouvement un peu partout dans le monde. Nous participons à ce tout, en tant qu’habitant de la planète. Et si ce n’est pas ici, autour de la plateforme, ce sera avec Sophie et ses champs de tomates sur les toits de la Villette, ou avec Margot dans ses repair cafés; ou même avec Macron si le cœur vous en dit.
Ce qui arrivera arrivera.
Et le chemin, ça va au delà du plaisir personnel d’être ensemble avec d’autres, les traces de nos pas demeurent.
@CelineB , on peut se capter si tu veux, pour les solutions locales, j’en ai parlé avec Jean Claude il y a peu, et j’étais avec Mey liss à Barcelone, qui participe à un truc intéressant à Chambéry;)