Et si les gens votent [insérer un truc horrible] ?

Forké de Et si ... peine de mort

On me pose trés souvent cette question. Il y’a des variantes. Par exemple :

  • « et si les gens votent pour interdire l’IVG ? »
  • « et si les gens votent pour jeter les migrants à la mer ? »
  • « et si les gens votent pour légaliser l’homicide ? »

Exemple avec le reportage de France 2 à 3min16 :

Et j’ai invariablement la même réponse.

Bien comprendre l’objet de la question

Lorsque les gens posent la question « Et si votre plateforme se met à voter pour la peine de mort ? », ils ne demandent pas :

  • quel est notre avis sur la peine de mort
  • comment va-t-on débattre de la peine de mort
  • est-ce que la peine de mort c’est bien ou pas

Non. Ils sont en train de te dire que c’est bien gentil de « faire voter les gens » et d’espérer des bisous en retour, mais qu’il n’y a pas que des flèches/gentils/humanistes et que ça peut-être la porte ouverte à toutes les dérives. En gros, c’est même pas une question. C’est plus une objection qu’une question : « je pense que tu es un naïf et que ton idée, c’est beau sur le papier mais ça va déraper ».

La « peine de mort » (ou tout autre sujet qui sert à poser cette question) n’est qu’un exemple.

Il n’y a pas de débat ou de réflexion à avoir sur la « proposition horrible » dans « et si on vote une proposition horrible ». Aucune. Rien. Zéro. Ne tombez pas dans ce piège ! Sinon vous allez débattre idéologie, et non méthode.

Sur la défaillance du moyen

C’est amusant de constater que dans la vidéo ci-dessus - et c’est fréquent - le journaliste dit « un système qui amène des idées affreuses […] » et non pas « des gens qui amènent […] ». Comme si le moyen - la plateforme de vote donc - était en cause.

Non : ceux sont des gens qui votent. Ces gens expriment une opinion. Le moyen n’a rien à voir la dedans. 577 gus à l’Assemblée Générale se débrouillent déjà très bien pour avoir des idées ineptes.

Sur la liberté d’opinion et le droit de vote universel

La « proposition horrible » et jugée « horrible » par ce qu’on est pas d’accord. Mais si d’autres votent pour, c’est leur droit. Au final, la première réponse à apporter c’est que les gens vont nécessairement voter pour des choses avec lesquelles chacun d’entre nous peut ne pas être d’accord.
On va surtout pas les en empêcher.

La question elle se pose d’ailleurs avant tout aux gens qui la pose : « tu feras quoi, toi, si une majorité de gens vote pour un truc de ce genre alors que tu es fondamentalement et viscéralement contre ? »

Sur l’importance de la liberté de faire de "mauvais choix"

On peut argumenter que certains choix sont objectivement « mauvais ».
Mais là attention : loin de moi l’idée de prétendre que ça n’arrivera pas et que les gens ne vont pas voter en masse pour un truc débile.
Au contraire : je suis convaincu qu’une majorité de gens va sûrement voter - et plutôt deux fois qu’une - pour des proposition nulles, rétrogrades voir nauséabondes.
Les gens vont se « tromper ».
Pire : les gens doivent se tromper.
Il faut qu’ils se trompent.

Ils vont voter n’importe quoi au début.
ON va voter n’importe quoi au début.
Ca va nous retomber droit dans la mouille.
On va regretter. On va apprendre.

On ne remet pas en cause le principe du vote.
On remet en cause sa fréquence.
Au lieu de se tromper tous les 5 ans, on va se tromper tous les 5 jours.
C’est 365 fois plus d’occasions de se tromper. Mais aussi et surtout 365 fois plus d’occasions d’apprendre.
Et notre conscience démocratique va d’autant plus s’éguiser.

15 milliards d’années d’évolution de l’univers, de la pure énergie aux êtres doués de conscience que nous sommes, tout ça grâce à trois choses : le hasard, la nécessité et le temps. On n’a rien inventé.

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Il ne faut pas perdre de vue que des sujets tels que la peine de mort ne pourront jamais faire l’objet d’un vote utilisant des ordinateurs, ce sera obligatoirement un vote avec des bulletins, des urnes et des gens qui dépouillent.

Un vote qui se fait avec des ordinateurs est corruptible, il n’y a absolument aucun moyen de s’en prémunir avec certitude. On doit toujours se demander si l’enjeu du vote est assez grand pour motiver des gens qui veulent bourrer les urnes numériques. Si c’est le cas alors on choisit un vote sans ordinateur.

Mes 2cts

@dachary La fiabilité du vote en ligne n’est pas la question ici. On fait du vote en ligne. Donc si la question se pose, elle sera traitée avec un vote en ligne.

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Supposons qu’il y ait des députés #MaVoix à l’assemblée. Proposer de voter numériquement sur une loi pour rétablir la peine de mort serait une erreur parce que l’enjeu est si grand que l’incitation à bourrer les urnes numérique est forte et le vote numérique impossible à sécuriser avec certitude. Il faudra donc choisir d’organiser un vote avec des bulletins.

Supposons qu’il n’y ait pas de députés #MaVoix à l’assemblée. On peut voter numériquement sur une loi pour rétablir la peine de mort parce que l’incitation à bourrer les urnes est faible. Ce n’est guère plus qu’un sondage d’opinion, pas de quoi motiver un bourrage d’urne.

La question « Et si les gens votent numériquement un truc horrible ? » a une réponse simple: c’est sans conséquence.

Il faut rappeler, quand ce genre de crainte est exprimée, que le vote numérique a ses limites et qu’il sera toujours nécessaire de tracer une frontière entre ce qui peut se voter numériquement et ce qui doit se voter sans l’intervention de machines.

On est dans l’invention pure et simple là.

C’est totalement l’inverse de l’esprit de MaVoix. Le but est de transformer chaque citoyen en e-député. C’est le but que ça ait des conséquences.

C’est pour ça qu’on travaille : pouvoir s’exprimer, peser sur les décisions et en avoir les conséquences.

Encore hors sujet.

En gros ton argumentation se résume à dire que, de toute façon, MaVoix ne proposera pas de voter « pour de vrai » et surtout pas si ça doit avoir des conséquences. J’ai du mal à cerner le principe d’une argumentation qui n’a pour objet que de décridibiliser toute la démarche du collectif…

Tu penses qu’il est possible de sécuriser le vote numérique et d’éviter toute possibilité de fraude ?

Je pense que ça n’est pas le sujet.

Pire : je pense que c’est un contresens. En posant « la question » évoquée ici, les gens partent du principe que le vote est sécurisé, que les résultats sont fiables et qu’ils impliquent donc des conséquences. Sinon cette question n’aurait pas lieu d’être.

Si, comme tu le supposes, les gens posent la question parce qu’ils pensent que le vote est sécurisé alors que c’est impossible, il faut leur rappeler qu’un vote numérique ne peut pas être sécurisé contre un adversaire assez motivé. Et alors, en effet, ce genre inquiétude n’a pas lieu d’être.

La question n’est pas de savoir si c’est dans l’esprit de ce que #MaVoix cherche a faire ou pas. C’est un état de fait qu’il faut prendre en compte, ce n’est pas une option ou une opinion. Il faut trouver un équilibre entre le vote avec machine et le vote sans machine.

Je pense que #MaVoix doit proposer de voter numériquement et peser sur les lois. Mais sans oublier cette minorité de sujets qui sont assez motivants pour qu’un adversaire bourre les urnes numériques.

Je n’étais pas présent l’année dernière quand ont commencé les discussions sur le vote numérique et ta réaction passionnée me fait penser que cette question n’a pas vraiment été abordée. Il faudrait y penser.

Pour avoir regardé le discours de BADINTER de 1981 et les 2 parties du télé film L’abolition, ressources recommandées par @Evy, je pense avoir compris un truc.
Même si le peuple Français devait s’exprimer sur le retour de la peine de mort et qu’il votait pour, il y aurait dès le lendemain des milliers de BADINTER sur tout le territoire pour lutter contre avec des tas de bons arguments (inutilité, erreurs possibles, inhumanité, …) et le peuple rapidement redemanderai l’abolition.
Je pense qu’il faut mettre le citoyen face à ses responsabilités, avoir une opinion n’est pas la même chose que de réfléchir sur une telle décision. Et nous n’avons pas à avoir peur, les ressources et les outils de débats sont à portées de click alors que ce n’était pas le cas au siècle passé.
De plus sur ce sujet particulier il y aura toujours la grâce présidentielle.

Encore une fois, si l’argument consiste à dire que le vote numérique n’est pas fiable, alors l’argument consiste à dire que la totalité de la méthode MaVoix n’est pas fiable. Quel que soit le sujet du vote. Je ne répondrais pas ici sur la fiabilité du vote numérique par ce que ça n’est pas le sujet et que ça le ferait dériver. Si c’est ce que tu veux démontrer, il faut le faire dans un sujet à part. Je viens à cet effet de créer le sujet suivant :

Le vote en ligne est-il fiable/sécurisé ?

La question posée ici a nécessairement pour postulat de départ que le vote implique des conséquences et cherche à établir la position du collectif face à la difficulté à assumer certains d’entre elles.

Exactement.

Cependant, vu qu’il existe une infinité de variantes pour cette question, tu auras du mal à trouver le même exemple pour chacune d’entre elles :slight_smile: . Et tu risques de tomber dans un débat idéologique.

C’est pour ça qu’il vaut mieux selon moi rester sur une argumentation centrée sur la méthode et ne pas du tout évoquer l’exemple.

Elle est inscrite dans la loi ou dans la constitution. Donc elle peut être supprimée.
La présence du président pourrait d’ailleurs elle même être supprimée.

C’est pour ça qu’il ne faut surtout pas s’intéresser à la proposition amenée dans la question. Ca n’est pas le sujet de la question. C’est juste un exemple.

Avant les vacances d’été il y’a eu une 15 aine de visioconférences (1 par semaine) pour parler de la plateforme de vote, de ses avancées, des problématiques de fiabilité/sécurité. Il y’a eu 4 hackathons depuis janvier et autant d’ateliers MaVoix auxquels cela a été évoqué. Ca représente des dixaines d’heures de débat et des centaines d’heures d’essais et d’évolutions du code.

Je veux simplement, pour des raisons de clareté, confiner ce sujet à ce dont il est censé traiter. Ca implique une certaine fermeté dans la forme, mais - je te pris de me croire - rien d’aussi aléatoire que la passion dans le fond :slight_smile: .

Je m’écarte sciemment du sujet de la peine de mort, même s’il me semble emblématique d’un débat sur les principes démocratiques.
Les récents référendums tendent à montrer que les décisions populaires et « démocratiques » ne sont pas toujours les meilleures (ou celles qui très subjectivement nous paraissent aller dans un sens positif).
On pourrait évoquer le référendum sur l’aéroport de NDDL, celui sur le processus de paix en Colombie ou celui de la Hongrie sur la question des migrants.
D’autant qu’en France, le référendum a parfois valeur de plébiscite dans notre histoire politique. Mais il est aussi un instrument « démocratique » pour offrir aux citoyens la possibilité de s’exprimer directement sur un sujet précis.
L’approche méthodologique de MaVoix serait donc d’une certaine manière l’instauration du référendum permanent. Je caricature peut-être exagérément mais c’est le sentiment que mes lectures me donnent.

Quant à déconnecter la méthode de l’idéologie, je conviens que le débat politique est pollué d’idéologies omniprésentes qui rendent vitales une réflexion sur l’évolution de notre système démocratique. Mais le mal réside peut-être avant tout dans notre incapacité à accepter les règles du débat aussi passionné soit-il. Certes concevoir et donner un moyen aux citoyens de s’exprimer plus directement et plus souvent est indispensable mais la base du débat démocratique reste selon moi l’accès à l’information. Et là, ce ne sont pas seulement des limites techniques qu’il faudrait dépasser.
Et poser la question d’un détournement de l’outil MaVoix ou des risques que cela peut engendrer me semble pertinent et nécessaire.

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Je souhaiterai relancer ce sujet. Il est à la base de ce qu’est maVoix et pourtant je n’ai pas l’impression qu’il soit beaucoup débattu.

Comme le fait remarquer @jusdoeuf

J’irai même jusqu’à enlever le « une certaine manière ». Pour moi, maVoix c’est la reconnaissance et l’exploitation du fait qu’avec les technologies qui sont disponibles de nos jours, il est possible de demander l’avis de tous ( référendum ) pour toutes les décisions ( permanent ).
Pour bien s’en rendre compte on peut se placer dans le cas où tous les députés sont issus de maVoix. Dans ce cas, toutes les lois dépendront des votes sur la plateforme en ligne et on a alors effectivement un référendum permanent.

En posant (postulat) que oui il est possible de demander l’avis de tous pour toutes les décisions, la question qui en découle est : est ce une bonne chose, un référendum permanent est-il une façon viable de gouverner ?

Pour soutenir maVoix, il faudrait en tout logique répondre OUI à cette question puisque c’est en quelque sorte le programme de maVoix. (Ce n’est pas un programme « idéologique » mais un programme « constitutionnel » mais cela reste un programme)
( Alors bien sur ce n’est pas si simple. On peut soutenir en pratique maVoix sans croire précisément au projet défendu, simplement comme vote contestataire ou encore pour montrer qu’il existe d’autres voies à explorer ou encore pour des tonnes et des tonnes d’autres raisons, mais en théorie soutenir maVoix c’est soutenir l’idée de « référendum permament » )

Visiblement la réponse à la question posée n’est pas évidente pour le monde. Que ce soit pour moi, les personnes qui ont pris la parole après que j’ai posé la question dans la réunion grenobloise ou encore @jusdoeuf.

Pour @jusdoeuf ce qui pose problème c’est l’accès à l’information. Pour moi il s’agit uniquement de problèmes techniques, visiblement pas pour toi, peux tu développer ?

Pour moi, un problème c’est le traitement des minorités et surtout des minorités mal aimées. En cas de conflit entre une majorité et une minorité, une fois que chacun a voté la majorité va écraser la minorité. Est ce cependant la meilleure solution ? Je doute fort qu’écraser une minorité soit souvent bénéfique.

Ce constat tout simple me fait me poser la question « est ce vraiment une bonne proposition ? » Oui il faut changer le système politique actuel, je pense que toute personne se retrouvant sur le forum maVoix est convaincu de cela mais est ce qu’une forme d’éternel referendum qui peut paraitre séduisante au premier abord est une voie envisageable?

Si je reprend certain des arguments trouvés dans le premier message :

La majorité peut, puisque le vote majoritaire est construit comme cela, voter n’importe quoi et écraser la minorité, pour son profit. La majorité va donc en tirer un gain. Elle va apprendre que c’est bien.
Qu’est ce qui va l’empêcher de continuer ?

Finalement, pour moi, donner le pouvoir à la majorité c’est réduire le droit d’existence des minorités.

Je vous ai rapidement présenté pourquoi, aujourd’hui (le futur appelle une perpétuelle remise en question), je pense que le système proposé par maVoix de référendum permanent n’est pas souhaitable. Et vous que pensez vous ? Quelle position tenez vous et pourquoi ?

Vous parler de référendum permanent parce que vous vous placez dans le postulat actuelle qu on ne decide qu en degageant une majorité (suffrage majoritaire a 2 tours, referendum etc…). Une idée que je defends particulierement avec force et qui me semble vraiment intéressante pour ce sujet est la repartition des votes a la proportionelle sur les deputes #MaVoix .

10 deputes mavoix
30% des gens votent pour
10% des gens votent contre
60% des gens s abstiennent

Ca donne
3 deputes mavoox votent pour a l assemblée
1 depute vote contre (représentativité des minorités )
6 deputes s abstiennent

Je me garderait bien de dire que la majorité des contributeurs sont d accord pour une distribution des ordres proportionelle ce serait mal venu dans ce sujet mais il me semble que c’est un concept qui change de l existant et qui plait beaucoup quand nous le presentons.
C’est d ailleurs le sujet d un autre debat qui se trouve ici, essayons de rester ordonné :wink: :

C’est comme cela que l’on m’a présenté la répartition des votes depuis le début effectivement. Mais finalement, théoriquement, c’est quasiment la même chose que de demander à tous les députés de voter la même chose. Pour s’en rendre compte il suffit d’imaginer une assemblée remplie de députés issus de maVoix. On aurait alors un référendum. Et dans le référendum, que le résultat soit 51/49 ou 100/0 c’est du pareil au même donc finalement en gardant le système de fonctionnement actuel et en l’extrapolant à un cas extrême on se rend compte que la dose de proportionnelle c’est comme si elle n’existait pas.

Et c’est justement en regardant cette extrapolation que j’en conclu que le système proposé correspond à un référendum donc à une décision de la majorité et donc que je le trouve bancale.
Après je ne sais pas, peut être qu’une réflexion plus globale sur le vote majoritaire, en sortir ou non, sors du cadre de maVoix. Typiquement je pense à d’autres systèmes de vote comme le vote par approbation ou par mention majoritaire pour ne citer qu’eux et à comment les intégrer dans notre démocratie pour sortir de ce vote par suffrage majoritaire mais encore une fois, je ne sais pas si c’est quelque chose qui s’inscrit dans maVoix.

le système de vote par mention majoritaire ne me semble pas forcément adapté ==> c’est efficace pour faire un choix parmi des propositions multiples mais pour dire si oui ou non on applique une loi c’est pas extra je pense.

Par contre dans le cadre d’une loi il y a donc tous les amendements, on peut très bien imaginer faire voter pour chaque amendement indépendamment afin de pas juste avoir un vote globale sur la loi.

Après j’avoue que quand tu n’as qu’une option je ne vois pas comment prendre en compte le clan minoritaire (quel que soit le système de vote tu peux avoir le cas de 51 vs 49). Ce n’est pas des variables « quantitatives » mais bien des « discrètes » : on ne peut pas mettre en oeuvre que 51% d’une loi.
Après on peut proposer des modifications de fonctionnement pour dire que la loi ne passe que si le vote est a plus de X% pour (x = 67% par exemple ==> moins d’un tiers des français semble contre)
Bref a partir de quand tu estimes qu’une minorité n’est plus un « problème » ?

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« La démocratie, ce n’est pas la loi de la majorité, mais la protection de la minorité. »
Camus

Alors oui il y a un moment il va falloir trouver une solution pour faire évoluer tout ça mais prenons peut-être déjà le temps de reprendre la parole et ensuite on arrivera peut-être à trouver un moyen de fonctionnement qui répondra à cette maxime :blush:

En définitive, je n’ai pas la solution mais il y aura bien quelqu’un ou plein de gens qui vont l’avoir vu qu’on la cherche activement maintenant.

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J’aimerais remettre cette réflexion dans le contexte actuel : à mon sens à l’heure actuelle, la minorité, c’est les gens du commun (en opposition aux politicien.ne.s professionnel.le.s).
C’est à dire que nous (je dis « nous » pour les gens du commun, vous m’excuserez si ce terme peut être mal approprié) n’avons quasiment pas de pouvoir politique et que dans une démocratie, nous devrions en avoir une quantité assez importante.

Je pense que le but de #MaVoix est de redonner du pouvoir politique à « nous », le peuple. Et donc à nous faire passer de minorité à majorité.
Mais ce n’est pas comme l’extrapole @TTDM de redonner TOUT le pouvoir politique au peuple. Effectivement, ceci est un autre travers qui n’est pas non plus la démocratie et qu’on qualifie souvent de « dictature de la majorité ».

Je crois que la solution proposée par #MaVoix (« référendum permanent », « répartition proportionnelle des votes », …) est une étape expérimentale vers la démocratie certes, mais ne peut pas être généralisée à l’ensemble de l’Assemblée Nationale sans introduire un mécanisme de contrôle et de protection des minorités (à moins qu’il y en ait déjà, je ne sais pas).

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Je rejoins jusdoeuf sur la question sur l’accès à l’information.
Pour prendre l’exemple de l’aéroport de NDDL, j’ai entendu des faits et leur contraires (Ouverture de nouvelles lignes possible/impossible). Au final je ne sais toujours pas quel est le vrai du faux.

Pour moi le problème se situe à 2 niveaux :

- Où trouver une information fiable ?
Car trouver le texte d’un projet de loi c’est facile.
Mais les autres éléments sont parfois introuvables ou tellement sujets à interprétations qu’on ne sais pas quoi en faire.

- Vouloir chercher l’information ?
C’est d’ailleurs pour cela que je viens de rejoindre le forum de MaVoix, pour m’obliger à « Faire » de la politique, vraiment m’intéresser en profondeur aux sujets et pas juste les survoler.

Et pour répondre à la question « Et si les gens votent [insérer un truc horrible] ? »
Tout réside dans le cadre du vote : information suffisante, implication des voteurs, débats suffisamment long, % de votants par rapport aux « inscrits », …
Si les conditions sont significatives, alors ça veux dire que le [truc horrible] est suffisamment ancré dans les esprits pour qu’on doive le prendre en compte.
Quitte à se rendre compte que c’est une erreur plus tard et à revenir en arrière.

Je considère ma voix comme une expérience pour changer le système politique actuel, ce qui veut dire quelle peut échouer, et qui si elle réussi elle aura subie de nombreuses modifications.
Et donc « si les gens votent [insérer un truc horrible] » il faudra se poser des questions (sur les gens qui votent, sur le système, sur le truc, …)

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Sur le fond et sans creuser une question spécifique, l’idée du « truc horrible » c’est de penser que « mon ego » (moi + mes amis qui pensent pareil sur le sujet) a absolument raison et que « l’Autre » a absolument tort. C’est une version plus dure du tort/raison, généralement parce que le sujet est dur, parfois littéralement une question de vie ou de mort. On retombe aussi sur la grande question identité/altérité. Sauf qu’en débattant, on se rend compte que pour « l’Autre », c’est le contraire du « truc horrible » qui est un truc horrible. Le débat devient donc « horreur à mes yeux » contre « horreur aux yeux de l’autre »… et on en arrive toujours, sauf éventuellement sans la mesure où la question n’est pas vraiment binaire, à autoriser voire ordonner par la loi quelque chose qui est « horrible » aux yeux de certains, normalement une minorité mais c’est dur quand même.

Sur certains sujets, la question est assez grave et tranchée assez anciennement pour qu’une réponse ait été ancrée dans la Constitution, ce qui impose une majorité renforcée pour la changer: soit 3/5e des députés et sénateurs, soit un référendum « officiel ». Ca peut encore arriver mais c’est plus compliqué.
Il se peut aussi qu’il y ait un traité international signé par notre pays qui interdise telle évolution: la loi ordinaire ne l’emporte pas sur un traité (sinon en fait ça ne servirait à rien d’en signer, si les autres pays signataires -et on est « un autre pays » pour « les autres »)

MaVoix est effectivement un référendum permanent mais dont l’effet n’est que partiel tant qu’il y a des élus classiques, élus sur un programme et s’y tenant à peu près.
Or il se trouvera à mon avis toujours du monde pour pondre un programme plaisant à au moins « quelques % » de la population, éventuellement élaboré de manière collaborative avec son électorat (ce qui est un progrès et on n’y serait pas pour rien) donc récupérer ces « quelques % » et avoir des élus avec, donc toujours des élus plus ou moins classiques qui nous diluent. D’autre part on transmet les votes de manière proportionnelle, ce qui est une manière d’atténuer l’effet écrasant de la majorité sur la minorité et même la condition nécessaire pour que la possible minorité nous rejoigne et même avant les autres: plutôt que d’élire un député de votre parti/camp habituel qui sur tel point propose un « truc horrible » à vos yeux que vous validez en votant pour lui, votez MaVoix et vous ne vous tirerez jamais une balle dans le pied par votre propre vote (pour moi personnellement c’est la motivation centrale).

Pour ne pas permettre le vote du truc horrible, il faudrait proposer pour certains votes une version tronquée: contre ou abstention? Alors que les vrais députés de toute étiquette ont le bouton « pour » à disposition aussi. Ce serait donc rompre le lien entre le vote populaire sur la plateforme et celui des élus à l’Assemblée et retomber dans les travers des programmes.

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BONJOUR A TOUS
JEAN CHRISTIAN ICI
JE ME PERMETS D4INTEGRER UNE IDEE SIMPLE AVANT QUE DE PARLER DE VOTES
CAR SI ON PART DU CONCEPT COLLABORATIF INSTRUCTIF TENDANT VERS LA VERITE POUR CHACUN? IL NOUS FAUT RECONNAITRE D APRES UN VIEIL ADAGE LATIN QUI NOUS DIT
« homines omnes, omnes potentes »
ce qui se traduit sauf erreur, chers linguistes, à
autant il y a d’Hommes, autant il ya d’avis DIFFERENTS"

donc avant que de voter pour chaque sujet important pour la vie et le devenir de notre mouvement #mavoix il serait par secteurs "de discussion de définir un SONDAGE
pour bien poser la question!
par exemple:
si l’on veut parler de l Europe!
nous devons nous poser des questions (exemple 12) qui doivent au préalable être validées et qui par une réponse binaire donnent des réponses oui non
idée de questions parmi les 12 qui croisent le problème:
1 Etes vous pour ou contre l Europe?
2 Doit on réformer cette Europe libérale qui donnent a 65% les nouvelles lois en notre pays sans notre consentement? (et n’oublions pas que ces Lois EUROPEENNES SUPPLANTENT LES LOIS NATIONALES DE NOTRE PAYS (donc un pool de pêcheur sou ex: un lobbyng Suédois Norvégien ou autre peut décider des quotas de pêche de nos pécheurs français?)
ou les Allemands ayant fabriqué des usines de traites de lait pour mille vaches peuvent imposer à notre Pays de réduire , a nous notre production de lait etc etc…)
Doit on créer une gouvernance indépendante (un recteur des procédures et de l’Ethique au sein d’études générales) afin d’être une idée de proposition pour chaque valeur de nos Pays, en fonction des questions
donc en idée :six exemples de questions pour maintenir l Europe et six autres pour alterner à cette Europe monétaire construite, une autre solution et laquelle!
et tout cela pourquoi
Parce que si les questions sont bien ciblées et posées, alors l’on pourra avoir sur chaque sujet: la défense, l’immigration, la santé, le travail, la formation dans les pays souches, la monnaie, le refus à la pauvreté, le refus aux stocks options et aux traders qui vous volent ou pas des milliards …dans leurs fauteuils etc etc
exemple comment sortir le Diamant de création qui est ( ou pas ) le but de vivre de chacun
comment aider ceux qui sont des leaders et qui sont déterminés a se développer et ensuite partager ce fruit de cette création
mon grand père par exemple Charles Vial a écrit en 1922.23 un projet d’assistance sociale, sans téléphone ni internet, et il l a envoyé a Alexandre Millerand, en 1923 alors Président du Conseil, qui ensuite est devenu Président de la 2eme republique, et qui a pris ce projet solidaire et la transformé et travaillé et puis porté! ce projet est devenu en 1945 la 1ere des 3 Sécurité Sociale!
voila il nous faut être déterminer et entier et pur
et tenter de determiner les bonnes questions qui feront du sens devant les oratoires nationaux Assemblee Nationale Presse etc Sénat Réseaux sociaux
voila un tit post a vous lire
par# ma voix!lol jc vial